Quand un vent sauvage emporte tout.
A Massaba, grande ville d'une Afrique ancestrale, le vieux roi Tsongor, fondateur d'un puissant empire, s'apprête à vivre le plus beau jour de sa vie : les noces de sa fille Samilia avec le Prince des terres de sel. Malheureusement, venu le jour béni des fiançailles, un deuxième prétendant vient réclamer la main de la belle, conformément à une promesse inoubliable que lui avait fait Samilia encore enfant. De surcroît, chacun des deux jeunes hommes s'est entouré d'une redoutable armée, et menace de la jeter sur la ville de Massaba en cas de non-satisfaction de leur demande. Que va décider le roi Tsongor ?
Navigant avec dextérité entre mythe et légende, Laurent Gaudé s'inspire du récit d’Homère sur la guerre de Troie, pour nous offrir une réécriture de la fatalité de la guerre. De tout temps, et encore aujourd'hui malheureusement, l'Homme, habité par un ego et un orgueil immodérés s'est plu à idéaliser la guerre, à la voir, non pas comme une suite d’atrocités innommables, mais comme un dessein nécessaire pour clarifier les choses, pour s'affirmer en tant que dominant, quel affreux sophisme ! Laurent Gaudé décrit avec précision le cycle ininterrompu de la violence et de la vendetta. Les liens claniques doublés du désir de venger les morts des batailles précédentes éloignent d'autant plus les raisons initiales du premier combat. Une spirale de fureur sans fin s'amorce, couvrant les plaines de sang, elle ne pourra s'achever que par le néant.
Laurent Gaudé déploie tout un univers imaginaire en rassemblant de sérieuses références : Hélène de Troie, le parcours d'Alexandre le Grand, le traitement des Rois morts en Egypte, l'affrontement des armées dans l'Iliade, toutes ces références permettent à l’auteur de souligner les registres tragiques, épiques et universels de son histoire.
Le dilemme intérieure de Samilia, relève encore plus le niveau de la tragédie, il prend ses racines dans une enfance oubliée pour resurgir au pire moment. Avec toute son innocence, Samilia ne peut se résoudre à décider, aucun choix ne peut-être le bon. Chacun ne peut entraîner que le malheur et la destruction. Par ce personnage de Samilia, Laurent Gaudé rend hommage aux plus grandes tragédiennes mythiques de l'histoire de l'antiquité, d'Antigone à Médée.
En dehors de tout son pan guerrier, La mort du roi Tsongor est aussi une fable sur la difficulté de transmettre l'héritage paternel d'une vie. En effet, beaucoup des enfants de Tsongor, trop avides de pouvoir et d'honneur, verront leur fabuleux héritage se muer en apocalypse. Comme-ci, fidèle aux grandes tragédies de l'histoire, les enfants sont condamnés à payer les fautes de leurs parents.
Comme dans tous ses romans, la plume de Laurent Gaudé est fluide, les mots tombent juste et les phrases oscillent autour de l'univers poétique.
La mort du roi Tsongor est une oeuvre qui interroge puissamment, une oeuvre implicitement universelle, une oeuvre assurément indispensable !
A Massaba, grande ville d'une Afrique ancestrale, le vieux roi Tsongor, fondateur d'un puissant empire, s'apprête à vivre le plus beau jour de sa vie : les noces de sa fille Samilia avec le Prince des terres de sel. Malheureusement, venu le jour béni des fiançailles, un deuxième prétendant vient réclamer la main de la belle, conformément à une promesse inoubliable que lui avait fait Samilia encore enfant. De surcroît, chacun des deux jeunes hommes s'est entouré d'une redoutable armée, et menace de la jeter sur la ville de Massaba en cas de non-satisfaction de leur demande. Que va décider le roi Tsongor ?
Navigant avec dextérité entre mythe et légende, Laurent Gaudé s'inspire du récit d’Homère sur la guerre de Troie, pour nous offrir une réécriture de la fatalité de la guerre. De tout temps, et encore aujourd'hui malheureusement, l'Homme, habité par un ego et un orgueil immodérés s'est plu à idéaliser la guerre, à la voir, non pas comme une suite d’atrocités innommables, mais comme un dessein nécessaire pour clarifier les choses, pour s'affirmer en tant que dominant, quel affreux sophisme ! Laurent Gaudé décrit avec précision le cycle ininterrompu de la violence et de la vendetta. Les liens claniques doublés du désir de venger les morts des batailles précédentes éloignent d'autant plus les raisons initiales du premier combat. Une spirale de fureur sans fin s'amorce, couvrant les plaines de sang, elle ne pourra s'achever que par le néant.
Laurent Gaudé déploie tout un univers imaginaire en rassemblant de sérieuses références : Hélène de Troie, le parcours d'Alexandre le Grand, le traitement des Rois morts en Egypte, l'affrontement des armées dans l'Iliade, toutes ces références permettent à l’auteur de souligner les registres tragiques, épiques et universels de son histoire.
Le dilemme intérieure de Samilia, relève encore plus le niveau de la tragédie, il prend ses racines dans une enfance oubliée pour resurgir au pire moment. Avec toute son innocence, Samilia ne peut se résoudre à décider, aucun choix ne peut-être le bon. Chacun ne peut entraîner que le malheur et la destruction. Par ce personnage de Samilia, Laurent Gaudé rend hommage aux plus grandes tragédiennes mythiques de l'histoire de l'antiquité, d'Antigone à Médée.
En dehors de tout son pan guerrier, La mort du roi Tsongor est aussi une fable sur la difficulté de transmettre l'héritage paternel d'une vie. En effet, beaucoup des enfants de Tsongor, trop avides de pouvoir et d'honneur, verront leur fabuleux héritage se muer en apocalypse. Comme-ci, fidèle aux grandes tragédies de l'histoire, les enfants sont condamnés à payer les fautes de leurs parents.
Comme dans tous ses romans, la plume de Laurent Gaudé est fluide, les mots tombent juste et les phrases oscillent autour de l'univers poétique.
La mort du roi Tsongor est une oeuvre qui interroge puissamment, une oeuvre implicitement universelle, une oeuvre assurément indispensable !
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