Quand une utopie légitime débouche sur une tragédie absolue !
Ayant immigré adolescent à New York pour fuir les pogroms de sa Russie natale, Alexander Til, un jeune idéaliste, n'a qu'une envie depuis sa rencontre avec Trotsky : retourner à Petrograd pour participer au mouvement révolutionnaire bolchevique, avec l'espoir, chevillé au corps, de voir enfin, après le temps des tsars, son pays se métamorphoser en une société égalitaire.
A son grand désespoir, il sera le témoin épouvanté des abominations perpétrées au nom d'une cause si juste.
Tout au long du roman, le souffle de l'épopée historique fait plier ou se coucher chacun des protagonistes. Débutant en 1917, le récit courre jusqu'en mars 1953, date du décès de celui qui fut le responsable de la mort de plusieurs millions de soviétiques.
L'intelligence du roman est de mettre en opposition deux jeunes hommes idéalistes, amis et si semblables au début, et qui, petit à petit vont s'éloigner irrémédiablement l'un de l'autre. Le premier étant Alexander Til : ayant lutté des années durant au coeur des syndicats américains, il s'embarque dans l'aventure révolutionnaire avec le dessein d'y bâtir une société plus humaine où chacun pourrait s'exprimer sans risquer sa vie. Devant le spectacle horrifiant qui naît de la révolution, même s'il essaie d'y croire jusqu'au bout, il ne peut accepter l’inacceptable et s'engage sur la voie risquée de la contre-révolution. Atticus Tuohy, lui, à moins de scrupules, il a soif de pouvoir, de surcroît ses instincts criminels peuvent enfin s'exprimer en toute liberté. Dés lors, il conçoit aisément qu'un homme comme Staline n'hésite pas à sacrifier des millions d'individus pour se faire respecter et obéir afin de transformer cette nation en grande puissance mondiale. Atticus reniera ainsi ses principes moraux et idéologiques, sacrifier sur l'autel d'un réalisme vénal et d'un désir hégémonique.
Éternel combat entre l'utopie et le réalisme. Avoir des idées humanistes est magnifique, cependant, les mettre en application, compte tenue de l'insatiable vanité des hommes, relève du fantasme le plus inatteignable.
Pas le temps de s'ennuyer, Robert Littell fait tourbillonner l'Histoire, conviant à sa danse macabre tous les grands noms de l'époque : Lénine,Trotsky, les Romanov, Staline, Béria, Khrouchtchev, etc. Certes, il prend deux ou trois liberté avec l'Histoire, mais c'est pour lui faire de beaux enfants. L'auteur utilise un procédé littéraire consistant, au début du roman, à réunir de nombreux protagonistes dans une habitation du vieux Petrograd, puis, au fil des mois et des années, ces personnages vont être amenés à se revoir pour le meilleur ou le pire, cette structure permet de tisser une toile idéale pour faire progresser l'intrigue dans un cadre bien défini.
Requiem pour une révolution est un roman qui fait réfléchir sur ses convictions profondes. Peut-on et doit-on rester fidèle à ses principes, ou, dans la distorsion qu'amènent le réalisme du quotidien et ses propres envies, a-t-on des excuses à se laisser corrompre ?
Ayant immigré adolescent à New York pour fuir les pogroms de sa Russie natale, Alexander Til, un jeune idéaliste, n'a qu'une envie depuis sa rencontre avec Trotsky : retourner à Petrograd pour participer au mouvement révolutionnaire bolchevique, avec l'espoir, chevillé au corps, de voir enfin, après le temps des tsars, son pays se métamorphoser en une société égalitaire.
A son grand désespoir, il sera le témoin épouvanté des abominations perpétrées au nom d'une cause si juste.
Tout au long du roman, le souffle de l'épopée historique fait plier ou se coucher chacun des protagonistes. Débutant en 1917, le récit courre jusqu'en mars 1953, date du décès de celui qui fut le responsable de la mort de plusieurs millions de soviétiques.
L'intelligence du roman est de mettre en opposition deux jeunes hommes idéalistes, amis et si semblables au début, et qui, petit à petit vont s'éloigner irrémédiablement l'un de l'autre. Le premier étant Alexander Til : ayant lutté des années durant au coeur des syndicats américains, il s'embarque dans l'aventure révolutionnaire avec le dessein d'y bâtir une société plus humaine où chacun pourrait s'exprimer sans risquer sa vie. Devant le spectacle horrifiant qui naît de la révolution, même s'il essaie d'y croire jusqu'au bout, il ne peut accepter l’inacceptable et s'engage sur la voie risquée de la contre-révolution. Atticus Tuohy, lui, à moins de scrupules, il a soif de pouvoir, de surcroît ses instincts criminels peuvent enfin s'exprimer en toute liberté. Dés lors, il conçoit aisément qu'un homme comme Staline n'hésite pas à sacrifier des millions d'individus pour se faire respecter et obéir afin de transformer cette nation en grande puissance mondiale. Atticus reniera ainsi ses principes moraux et idéologiques, sacrifier sur l'autel d'un réalisme vénal et d'un désir hégémonique.
Éternel combat entre l'utopie et le réalisme. Avoir des idées humanistes est magnifique, cependant, les mettre en application, compte tenue de l'insatiable vanité des hommes, relève du fantasme le plus inatteignable.
Pas le temps de s'ennuyer, Robert Littell fait tourbillonner l'Histoire, conviant à sa danse macabre tous les grands noms de l'époque : Lénine,Trotsky, les Romanov, Staline, Béria, Khrouchtchev, etc. Certes, il prend deux ou trois liberté avec l'Histoire, mais c'est pour lui faire de beaux enfants. L'auteur utilise un procédé littéraire consistant, au début du roman, à réunir de nombreux protagonistes dans une habitation du vieux Petrograd, puis, au fil des mois et des années, ces personnages vont être amenés à se revoir pour le meilleur ou le pire, cette structure permet de tisser une toile idéale pour faire progresser l'intrigue dans un cadre bien défini.
Requiem pour une révolution est un roman qui fait réfléchir sur ses convictions profondes. Peut-on et doit-on rester fidèle à ses principes, ou, dans la distorsion qu'amènent le réalisme du quotidien et ses propres envies, a-t-on des excuses à se laisser corrompre ?
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