" 1Q84 " d'Haruki Murakami " 13/20.
Mon premier roman japonais !
L'action qui se déroule en 1984 (en référence à Herbert Georges Wells), glisse douloureusement et hypnotiquement vers 1Q84 !
Tengo, est professeur de mathématique, dont tout le temps libre passe dans l'écriture, il aide ainsi une jeune fille de 17 ans, à écrire un roman qui bouleversera leurs avenirs communs.
Aomamé est une prof de sport, elle a une activité parallèle, mais celle-ci est beaucoup moi avouable, puisque totalement illicite !
Unis par une très émotionnelle rencontre de jeunesse, leurs existences seront mystérieusement nouées, dans les entrailles de 1Q84.
1Q84, où une deuxième lune apparaît dans le ciel.
1Q84, où les démons intérieurs de certains individus, prennent vie.
1Q84, où un groupe écologiste, évolue vers une secte bien singulière.
1Q84, où des chrysalides prennent formes, tissées par de petits êtres.
Une odyssée initiatique qui embrasse fantastique, thriller, fantaisie et amour impossible.
Fable écologique zigzaguant entre onirisme et quête vers l'harmonie.
L'oeuvre est parsemée de référence à la musique classique " La Sinfonietta " de Janacek, entre autres, et d'écrivains, Anton Tchekov entre autres, ce qui n'est pas sans me toucher.
Mais pourquoi diluer ce récit dans 1600 pages ?
Pourquoi multiplier des répétitions qui alourdissent inutilement l'histoire ?
Pourquoi nous laisser dans l'expectative, une fois la lecture achevée, et qu'il nous manque tant d'explications !
Pour laisser notre inspiration agir, en reliant par l'imagination l'ensemble ? Peut-être, mais frustrant dans mon cas !
Des coupes franches, ramenant l'ensemble à 1000 pages, aurait été plus judicieux, afin d'atteindre un équilibre idéal.
Supprimant des phases larvaires engluant l'histoire dans une mêlasse inutile.
Certes, ces anomalies pourraient plomber définitivement l'histoire, mais non, il émerge malgré tout une magie, qui nous attire telle des papillons vers la lumière.
Et puis certains passages sont véritablement magnifiques, alors ne jetons surtout pas le bébé avec l'eau du bain !
Je vous invite à rentrer dans cette étampe littéraire japonaise, et de me céder vos impressions.
Un mot clé, revient sans arrêt dans le texte, il s'agit de l'adverbe " Comme ", rien que sur une seule page, je l'ai lu 5 fois, surprenant !
Était-ce une volonté obstinée de l'auteur, ou un tic d'écriture, ou encore, faut-il y voir un lien avec l'ensemble de l'histoire, du genre : 1Q84, c'est COMME 1984, mais en légèrement différent, COMME un signe, une métaphore, un échappatoire ?
C'est le genre de roman que l'on garde longtemps en mémoire, on vit avec, involontairement, comme une empreinte.
Je viens d'apprendre que l'auteur a été très fortement marqué par l'attentat au gaz sarin perpétué dans le métro de Tokyo, par la secte Aum, le 20 mars 19.
D'après mes sources, cela se ferait puissamment ressentir dans toute son oeuvre, comme une empreinte indélébile.
Prochainement, il me faudra découvrir d'autres de ses romans, car cette bizarrerie romanesque très attachante néanmoins, m'intrigue au plus haut point.
Intriguant, mystérieux, donc indispensable !
RépondreSupprimer