Mon miroir absent.
Vile impolitesse du destin,
Qui me laisse sur ma faim.
Où niche mon âme soeur masculine,
Si abstraite, fuyante et mutine.
Où est mon interlocuteur empreinte,
A la chaude réciprocité non feinte ?
Sur le chemin tortueux de la vie je m'éreinte,
A traîner ce lourd fardeau, sordide astreinte.
Ô combien de fois, pensais-je l'avoir trouvé,
L'avenir me prouva que je m'étais fourvoyé.
Ce mur porteur, cette colonne vertébrale,
Fuit haut devant moi le long d'une verticale.
Asphyxiant ma cinquantaine amassée,
D'un brouillard esseulant, si glacé !
Quel mérite faut-il échafauder,
Pour l'atteindre sans minauder.
Quand ce funambule du temps,
Daignera-t-il envoûter mon élan ?
Arlésienne chimérique insensée,
M'offrant l'osmose de la pensée.
Quête d'une ombre, d'un double effarouché,
Qu'il ait la sagesse de ne plus se cacher.
Mars 2014
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