La femme pressée.
Telle une flèche fine et folle, elle file au vent,
Faisant fi de ses apôtres et de leur jugement.
N'obéissant qu'à son sacré jardin d’éden,
Ni injonction ni supplique ne la retiennent.
Telle une anguille, elle se faufile dans le courant.
Ingérable, elle attrape la lune avec ses dents.
On la croit un temps ici ou là,
Faux, elle est ailleurs déjà.
Tourbillonnante dans notre sage présent,
Cette indomptable flamme glacée de l'instant.
Affolant parfois notre futur,
Chanceux qui la capture.
Même son ombre déclare forfait,
Impuissance ultime de l'imparfait.
Heureux qui peut l'avoir,
Heureux qui peut la voir !
Profanatrice de bien des sillons,
Elle nous charme de son "Fuyons !"
Claustrophobe de la vie,
Seul dehors est sa survie.
"Vivre pour ne pas survivre",
Telle est sa grande oeuvre.
Ou pour nous faire frémir :
"Courir pour ne pas mourir."
"Courant d'air" pourrait-être son nom,
Mais quel serait son prénom ?
Avril 2014.
Le poète est l'artisan des mots. Bel ouvrage littéraire
RépondreSupprimerPeut-être, une personne se reconnaîtra Jacqueline
Trop bien dit ! Je m'incline devant une telle folie d'empressement ! une telle folie de vivre !
RépondreSupprimerCette œuvre me donne une nouvelle paire d'ailes !
Bravo à son auteur !
Merci Eric Le volubile !!!