" Les années " de Annie Ernaux 8/20
A partir de l'après guerre jusqu'à aujourd'hui, Annie Ernaux nous propose une série de chroniques sur le temps qui passe. S'aidant de photos d'époque, elle articule un discours fait de souvenirs sur sa vie, sa famille et l'histoire politique du moment.
Ce roman étant porté aux pinacle par certains critiques, il m'apparaissait évident de m'y plonger un jour, certain d'y prendre beaucoup de plaisir. Malheureusement le bonheur recherché ne fut point au rendez-vous ! Grosse déception ! Et pourtant j'ai adoré la magnifique illustration de couverture, comme quoi la façade ne veux rien dire !
Certes quelques passages sont forts, notamment la dénonciation d'un état absent au sujet des avortements clandestins (il faudra attendre la loi Weil, en 1974 pour autoriser l'IVG). De belles images aussi sur le temps qui passe, qui s'enfuit déjà, et aux regards que nous portons à nos enfants, qui vite n'en sont plus.
Néanmoins, je suis rapidement tombé dans l'ennui, la monotonie. Cela est certainement de ma faute, cependant, l'empathie n'a pas pris ! Pourtant je me suis appliqué à aller jusqu'à la toute dernière page, comme un lecteur discipliné et assidu, cherchant vainement où certains trouvaient du génie pur. Le livre à beau ne faire que 250 pages, cela m'a semblé long, mais long ! Comme une insomnie sans fin !
Pourquoi cette désagréable impression ?
D'abord parce que employer le " Elle" pour parler de soi m'insupporte au plus haut point, soit on assume sa vie, ce qui semble être le cas, soit on écrit une oeuvre romanesque et puis c'est tout ! Comme si cette posture distante relevait d'un snobisme incongru, déplacé, malpoli !
Ensuite, l'ensemble paraît décousu, chaotique, désordonné, confus, ne comportant aucun chapitre, tout s'enchaîne sans fin, dans un mouvement commun, comme-ci tout se valait, sans nuance. La vie a beau être un long fleuve, tranquille ou pas, il y a quand même différents degrés d’intérêt et d'enthousiasme dans les événements qui la jonchent.
Et puis il y a ce côté enfilage de perles. Notamment quand elle dénonce le côté mercantile de Noël, ou des fêtes religieuses : Ah bon, on nous pousse à acheter tout et n'importe quoi ! Non ? Pas possible !
Sans oublier ces dénonciations rapides des hommes politiques, de la guerre, d'un état rigide, qui ne vont pas bien loin. Autant lire un livre de l'histoire contemporaine de la France.
Et le cliché typique du 11 septembre où chacun se rappelle où et ce qu'il faisait ! Fallait-il vraiment en parler pour en dire si peu ?
Sans oublier le côté radotage populiste en citant toutes les marques qui ont fait sa vie, qui ne peuvent être qu'un remplissage stérile. Elle veut dire quoi ? Qu'avant c'était mieux ! Que maintenant tout est nul ? D'autant que les plus jeunes d'entre-nous doivent s'interroger devant ces noms qui ne veulent plus dire grand chose aujourd'hui ! Ou alors qu'elle s'en serve pour aller de l'avant.
Enfin, ses commentaires politiques affleurent trop souvent le niveau zéro.
J'ai été franchement perdu dans ses élucubrations, sans GPS littéraire pour me guider. Une bio plus explicite, courant sur une durée moindre, m’aurait nettement plus contenté.
S'agit-il d'une suffisance mélodramatique, parfois caricaturale parfois pompeuse, avec quelques phrases aussi longues qu’alambiquées, dont j'avoue modestement n'avoir pas saisi tout le sens profond !
Mais peut-être que je suis bêtement et candidement passé à côté, que je l'ai lu trop vite, que ce n'était pas pour moi, que je suis un incorrigible atrabilaire, ou tout simplement : que je ne sais pas lire !
Attention, je ne juge aucunement son oeuvre littéraire abondante. La généralité est si dangereuse, mais celui-ci, il m'est totalement impossible de le conseiller sans mentir !
Ce roman étant porté aux pinacle par certains critiques, il m'apparaissait évident de m'y plonger un jour, certain d'y prendre beaucoup de plaisir. Malheureusement le bonheur recherché ne fut point au rendez-vous ! Grosse déception ! Et pourtant j'ai adoré la magnifique illustration de couverture, comme quoi la façade ne veux rien dire !
Certes quelques passages sont forts, notamment la dénonciation d'un état absent au sujet des avortements clandestins (il faudra attendre la loi Weil, en 1974 pour autoriser l'IVG). De belles images aussi sur le temps qui passe, qui s'enfuit déjà, et aux regards que nous portons à nos enfants, qui vite n'en sont plus.
Néanmoins, je suis rapidement tombé dans l'ennui, la monotonie. Cela est certainement de ma faute, cependant, l'empathie n'a pas pris ! Pourtant je me suis appliqué à aller jusqu'à la toute dernière page, comme un lecteur discipliné et assidu, cherchant vainement où certains trouvaient du génie pur. Le livre à beau ne faire que 250 pages, cela m'a semblé long, mais long ! Comme une insomnie sans fin !
Pourquoi cette désagréable impression ?
D'abord parce que employer le " Elle" pour parler de soi m'insupporte au plus haut point, soit on assume sa vie, ce qui semble être le cas, soit on écrit une oeuvre romanesque et puis c'est tout ! Comme si cette posture distante relevait d'un snobisme incongru, déplacé, malpoli !
Ensuite, l'ensemble paraît décousu, chaotique, désordonné, confus, ne comportant aucun chapitre, tout s'enchaîne sans fin, dans un mouvement commun, comme-ci tout se valait, sans nuance. La vie a beau être un long fleuve, tranquille ou pas, il y a quand même différents degrés d’intérêt et d'enthousiasme dans les événements qui la jonchent.
Et puis il y a ce côté enfilage de perles. Notamment quand elle dénonce le côté mercantile de Noël, ou des fêtes religieuses : Ah bon, on nous pousse à acheter tout et n'importe quoi ! Non ? Pas possible !
Sans oublier ces dénonciations rapides des hommes politiques, de la guerre, d'un état rigide, qui ne vont pas bien loin. Autant lire un livre de l'histoire contemporaine de la France.
Et le cliché typique du 11 septembre où chacun se rappelle où et ce qu'il faisait ! Fallait-il vraiment en parler pour en dire si peu ?
Sans oublier le côté radotage populiste en citant toutes les marques qui ont fait sa vie, qui ne peuvent être qu'un remplissage stérile. Elle veut dire quoi ? Qu'avant c'était mieux ! Que maintenant tout est nul ? D'autant que les plus jeunes d'entre-nous doivent s'interroger devant ces noms qui ne veulent plus dire grand chose aujourd'hui ! Ou alors qu'elle s'en serve pour aller de l'avant.
Enfin, ses commentaires politiques affleurent trop souvent le niveau zéro.
J'ai été franchement perdu dans ses élucubrations, sans GPS littéraire pour me guider. Une bio plus explicite, courant sur une durée moindre, m’aurait nettement plus contenté.
S'agit-il d'une suffisance mélodramatique, parfois caricaturale parfois pompeuse, avec quelques phrases aussi longues qu’alambiquées, dont j'avoue modestement n'avoir pas saisi tout le sens profond !
Mais peut-être que je suis bêtement et candidement passé à côté, que je l'ai lu trop vite, que ce n'était pas pour moi, que je suis un incorrigible atrabilaire, ou tout simplement : que je ne sais pas lire !
Attention, je ne juge aucunement son oeuvre littéraire abondante. La généralité est si dangereuse, mais celui-ci, il m'est totalement impossible de le conseiller sans mentir !
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