Quand un beau jour, Malone, du haut de ses trois ans affirme d'un ton péremptoire que sa maman n'est pas sa vraie maman, Vasile, un psychologue scolaire, le croit. Seulement il est le seul, et s'il veut débusquer la vérité cachée, il doit prendre les choses en main avant de voir les souvenirs de Malone se perdre dans les limbes des premiers âges. Vasile prend donc contact avec la commandante Marianne Augresse, policière au commissariat du Havre...
Le spitch à l'air alléchant, il l'est, reste encore à traduire cet incipit en passionnant roman. Car je ne vais pas y aller par quatre chemins : je me suis profondément ennuyé. J'avais tant aimé Nymphéas noirs, que je place comme son meilleur roman, mais là franchement, ces plus de 500 pages m'ont fait l'effet de la traversée du désert ! Longue, aride ! Mais pourquoi donc ?
D'abord par le ridicule de certains noms : Monsieur Dragonman, Madame Augresse, Monsieur Pasdeloup...etc. Oui bien sûr c'est une référence aux contes et légendes, mais quand même...
Puis par la lenteur de progression de l'intrigue, que de pages pour rien, du blablabla et encore du rallonge-sauce ! Au point d'appliquer la lecture en zigzag pour écourter ma souffrance. Au risque de manquer un point essentiel ? Rassurez-vous, je ne risque rien tant ils sont rares, et uniquement concentrés dans les dialogues, donc aisément repérables.
Ensuite par les invraisemblances comme celle-ci : dans le doudou de Malone, se trouve un appareillage qui lui permet d'entendre la voix de sa vraie mère. Mais son doudou n'est-il donc jamais lavé ? D'autant qu'il le trimbale partout, et puis sa mère, rien qu'à la palpation, ne se rend-elle jamais compte qu'un truc dur est niché au coeur de la peluche ? Allons allons, je veux bien me faire abuser, mais là, c'est un peu abracadabrantesque, comme le disait notre bon vieux Jacquot !
Enfin, la qualité de l'écriture pêche par un manque de texture, de consistance. J'aime quand il y a de la mâche avec un soupçon d'emphase générant du plaisir. Allant jusqu'à relire une phrase parfaitement écrite. Mais là, sur ma faim, je suis resté ! Il faut dire que mes dernières lectures étant plus "littéraires", il y a avec ce polar, comme un trou d'air, me faisant rapidement reprendre contact avec le sol !
En conclusion, ce roman est si léger et si diaphane, qu'une semaine après sa lecture, il reste juste en mémoire quelques volutes de fumée qui ne s'éterniseront pas.
Néanmoins, j'ai été séduit par la toute fin, avec son côté rébellion contre un système froid et sans conscience, mais cette parenthèse enchantée est trop courte pour changer d'avis. Et puis, si sous la forme d'un livre cette histoire est franchement décevante, cela pourrait faire un meilleur téléfilm, d'ailleurs France 2 vient d'en boucler le tournage, comme quoi il n'y a pas de hasard !
Non, sérieusement je peux comprendre que certaines personnes aient juste besoin de se vider la tête, là honnêtement, je n'ai rien contre, mais moi au contraire, j'ai un besoin viscéral et instinctif de me la remplir cette foutue tête, alors avec cette nourriture quasi insipide... !
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