Venant de Paris, Ariane et Anaïs, sa fille de trois ans, débarquent un beau jour de janvier à Veules-les-Roses avec une seule idée en tête : changer de vie en ouvrant une boutique. Ariane proposera aux touristes ses propres créations artistiques. Dans sa nouvelle maison, rapidement, le sentiment d'être observée fait naître en elle un grand malaise. Déroulant la bobine de fil de ce mystère, telle une Ariane digne de ce nom, elle sera entraînée plus de 150 ans en arrière, époque où une certaine Anaïs Aubert trouvait également refuge dans cette charmante bourgade normande.
Une fois n'est pas coutume, Michel Bussi nous a concocté quatre nouvelles, dont je viens d'évoquer celle qui donne son titre au livre. Dans celle-ci, je reconnais volontiers à l'auteur une aptitude particulière pour s'emparer de faits historiques avérés et d'en imaginer des imbrications adventices. En dire plus nuirait à votre plaisir, néanmoins, ses descriptions de la station balnéaire sont comme une invitation à venir la découvrir... ou la redécouvrir avec un regard plus éclairé.
Dans sa deuxième nouvelle, un couple de retraités s'offre un séjour dans un magnifique gîte normand, quand la propriétaire manque à l'appel.
Michel Bussi abuse de notre naïveté pour se permettre un rebondissement bien imprévu... quoique !
Dans la troisième, c'est la corde psychologique de l'émotivité familiale que cherche à faire vibrer en nous l'auteur. Quant à la dernière, elle relève tout droit d'un effroi hitchcockien, même si à mon sens, le mystère peut-être défloré avant la dernière page par un lecteur attentif.
Mon bémol, surtout dans la troisième nouvelle, vient d'un dénouement qui tarde à venir ; s'autoriser une narration passionnante et addictive autour d'un vide-greniers, ou pardon, d'une foire-à-tout, relève pour moi de la mission impossible.
Quoi qu'il en soit, si le malicieux Michel Bussi possède un talent, c'est celui de savoir détourner notre attention tout en nous mijotant des intrigues bien senties émergeant sur un rebondissement surprenant. Sa plume, sans prétention, est tout à fait honnête. Sur une plage ou à l'ombre d'un arbre, la lecture de T'en souviens-tu mon Anaïs fait partie de ces petits livres de vacances qui sait divertir sans anesthésier. Léger et rafraîchissant comme une brise d'été ! Que demander de plus quand la chaleur règne en maître sur le pays ?
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