" Le trône de fer " Partie V de George R.R Martin 12/20
Voici la Vème et dernière partie parue, à ce jour, d'une oeuvre qui, selon son auteur, doit en comporter VII. En sachant que chaque tome frôle et même parfois déborde les mille pages, en sachant que ce dernier volume est sorti il y a dix ans, et en sachant enfin que George R.R Martin va bientôt fêter ses 73 ans, il est permis de croire qu'un point final ne soit jamais mis à cette saga.
Ceci dit, que vaut ce cinquième pavé où la légitimité du trône royal se voit largement contestée par une palanqué de prétendants ; tous prêts aux coups les plus retors pour assouvir leur prétention à la couronne suprême ?
Certes, l'écriture est toujours aussi enivrante et irréprochable et les dialogues sont une fois de plus admirables de perniciosité et d'intelligence. Certes, la psychologie des personnages tels que: Théon, Jon Snow et Daenérys est approfondie et renvoie à l'universel. Certes, une nouvelle voie s'ouvre avec l'arrivée d'un prétendant supplémentaire. Certes, le final rebat les cartes avec de sanglants rebondissements. Néanmoins, sur une telle longueur (1143 pages), c'est trop peu pour hisser mon enthousiasme à un niveau frisant les sommets. Le problème principal de ce tome, comme du quatrième, est cette dilution affligeante de l'intrigue dans des circonvolutions sans grand intérêt. Quand on connaît l'immensité du chemin à accomplir pour dénouer toutes les intrigues en suspension depuis le tome 1, pourquoi aller se perdre dans des méandres chronophages ? Pourquoi rallonger à l'extrême une sauce qui finit par devenir fade et ennuyeuse ? Pourquoi aller nous débiter une pléiade de personnages, plus que secondaires, se chiffrant par plusieurs centaines, quasiment autant que le nombre de pages ? Pourquoi nous seriner depuis le tout début du tome 1 que l'hiver vient et que cinq tome après il fait toujours figure d'Arlésienne ? D'autant qu'il ne reste que deux tomes pour boucler la boucle, et qu'à ce rythme escargotesque d'écriture, c'est mission impossible. En effet, le sacrilège suprême serait de bâcler une oeuvre dont les trois premiers tomes tutoyaient l'excellence.
En fervente attente du sixième tome où l'histoire prendra le pas sur les historiettes, j'éprouve une grosse déception, à l'image de l'emballement suscité par des débuts si prometteurs.
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