26 mars 2014



          " Cinq jours " de Douglas Kennedy   14/20.


Laura et Richard, deux inconnus au tournant de leur existence.
Deux êtres, chacun muré dans son couple.
Mais cette rencontre ravive un espoir oublié, telle une flamme renaissante.
Mais sommes-nous libres de choisir le bonheur ?

Minutieux décorticage des vies de couples qui s'épuisent, écartelé entre l'acceptation d'un inévitable train-train quotidien ou fuir pour un " autre chose ", bien aléatoire et hasardeux !
Si c'est pour recommencer ailleurs le même modèle, qui à nouveau, sera condamné, torpillé par l'inexorable routine, à quoi bon !

Réflexions également sur nos ambitions de jeunesse, crucifiées sur l'ascétique autel de la réalité.
Cette absence criante de concrétisation qui frustre et stérilise nos joies, mieux vaut en rire !

Où est vraiment le bonheur dans tout cela ?
Les couples sont-ils condamnés à tendre sans fin, vers une hypothétique osmose absolue, sans la moindre certitude ?
Tout ceci n'est que chimère, car peu de gens connaissent la vraie sérénité, l'harmonie parfaite, le saint Graal de l'amour à deux.

Alors sachons relativiser, dédramatisons, faisons la part des choses, prenons du champ, du recul, sinon trop de frustrations gâcheront avec emphase nos humbles existences.
Car inévitablement ce roman agit comme un miroir sur nos vies, et des questions émergent naturellement.


Mais revenons à l'auteur : Ah le filou, le saligaud, le fripon, il sait bien nous manipuler le bougre.............escroc va !

Je m'explique : Nous faire suivre la montée en puissance de cet amour naissant des deux protagonistes, jusqu'à un niveau ultime, sans le moindre petit nuage ou mot de travers, en l'absence de tout regret et sans le moindre remord, Douglas Kennedy ose que dis-je, s'enhardit audacieusement à casser le rêve dans l’œuf.
Quoi !  L'homme aurait pris peur de son impudence, mais on n'y croit pas une seconde !
Toute cette montée en puissance royale, instoppable, magnifique qui s'annihile en quelques instants, non Monsieur Kennedy, vous vous foutez de nous, enfin de moi surtout !

Vous avez voulu nous scotcher par un rebondissement inattendu, je ne me laisserai pas berner par cette hérésie, je proteste et vous en tiendrai rigueur dans ma note ! 
Il ne faut pas m'en raconter de l'imbuvable à moi !



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