23 mars 2014



Empreinte d'un aïeul.



Ô beaux yeux si fuligineux,
Déclarant altruisme aux cieux.

Comme j'aimerais les revoir,
Rien qu'une fois, rien qu'un soir.

Parenthèse enchantée de mon passé,
Laissant des traces sur mon identité.

Il est des absences qui nous harcèlent avec insistance,
Éternellement ancrées au sein de mon ascendance.

Irréversibilité sépulcrale frisant parfois le cauchemardesque,
Toute cautérisation est illusoire ; le manque est dantesque.

De myriades d'instants furtifs me ramènent à son image,
Désaltérant ma conscience, de ces multiples aiguillages.

Flamme épurée, issue d'un horizon essentiel,
Qui vibre d'une réminiscence, loin de tout artificiel.

Toujours je brûle de ces moments inconnus,
Qui par déraison me laissent seul et nu.

Mots gorgés de mille trésors patriarcaux,
Initiant ma jeunesse sur un ton d'adagio.

Faisant des choix à contre-courant,
D'un monde toujours plus accablant.

Plût au ciel que j'y ressemble par atavisme,
Ambassadeur de son nom avec hiératisme.

S'il eut fallu que je rencontrasse une personne disparue,
Sans nul doute de mon coeur ardent il serait l'élu.

Où es-tu en ces temps fallacieux, indécents et délétères ?
Autour de moi, plût au ciel, intensément je l'espère.

Moi qui erre dans une nature aux flaveurs ineffables,
Cherchant avidement le chemin qui sera ma fable.

Guide suprême, étoile providentielle,
Oriente mon itinéraire vers l'universel.

Trop de points communs nous unissent au diapason,
Pour que seul, un malicieux hasard en soit la raison.

Nulle gênante amertume dans tout ceci,
Rien qu'un humble hommage sans souci.

Loin de tout désœuvrement, je souris au ciel,
En songeant aux futures coulées de miel.

Merci infiniment d'avoir existé,
A jamais tu seras ma félicité.


Décembre 2012.

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