" Cent ans de solitude " de Gabriel Garcia Marquez 16/20
Roman d'une vie, roman d'un pays, roman universel, symbolisant le sempiternel refrain de l'humanité qui se renouvelle génération par génération, sans apprendre de ses erreurs.
Belle et vaste ambition d'un écrivain, démiurge d'un monde dont il connait tous les tenants et les aboutissants, ce roman propose dans une maîtrise absolue de l'écriture, tout un tohu-bohu génésiaque : la naissance d'une communauté, son établissement sur la " terre promise ", un début de vie paisible et de prospérité, puis des guerres intestines inévitables, et enfin l’apocalypse dans un déluge final. L'ensemble sur un cycle de cent ans, comme le titre l'indique, résumant la condition humaine.
Belle et vaste ambition d'un écrivain, démiurge d'un monde dont il connait tous les tenants et les aboutissants, ce roman propose dans une maîtrise absolue de l'écriture, tout un tohu-bohu génésiaque : la naissance d'une communauté, son établissement sur la " terre promise ", un début de vie paisible et de prospérité, puis des guerres intestines inévitables, et enfin l’apocalypse dans un déluge final. L'ensemble sur un cycle de cent ans, comme le titre l'indique, résumant la condition humaine.
Métaphore cynique de toute civilisation qui après avoir atteint son point d’acmé, finie inévitablement par décliner avant de disparaître. "Macondo", la ville créée, c'est le mythe de l'Amérique latine qui globalement connaît le même destin, les mêmes conflits, les mêmes problèmes sociaux, que la Colombie, pays de naissance de Gabriel Garcia Marquez.
Au commencement de l'épopée est fondé " Macondo ", née des hasards de la vie de la famille Buendia, qui en quête de sérénité, traverse la jungle afin de s'établir près d'une rivière qui sera leur jardin d'éden. Augmentée par l'arrivée d'autres personnes en recherche d'ailleurs, la population prospère dans l'innocence et la simplicité jusqu'à atteindre un "âge d'or", puis, comme par une loi inéluctable de nos sociétés fébriles et indociles, une première guerre civile sème le trouble, période de calme, puis une multinationale de production de bananes apporte un développement économique fulgurant, mais suite à de nombreux mouvements sociaux (s'achevant par un massacre), et à une raréfaction de la matière première, l'entreprise stoppe définitivement sa production, fatalement une décadence et crise s'ensuivent, sur lesquelles un déluge infernal vient solder les comptes.
L'ensemble baigne dans une atmosphère de chaleur moite et de pluies diluviennes, qui, ajoutées à l'ennui naissant de l'usure du temps, font pressentir un futur délitement de Macondo. Les passions personnelles, les traditionnelles rivalités entre les factions politiques, tout court vers la catastrophe, vers la tragédie.
Au commencement de l'épopée est fondé " Macondo ", née des hasards de la vie de la famille Buendia, qui en quête de sérénité, traverse la jungle afin de s'établir près d'une rivière qui sera leur jardin d'éden. Augmentée par l'arrivée d'autres personnes en recherche d'ailleurs, la population prospère dans l'innocence et la simplicité jusqu'à atteindre un "âge d'or", puis, comme par une loi inéluctable de nos sociétés fébriles et indociles, une première guerre civile sème le trouble, période de calme, puis une multinationale de production de bananes apporte un développement économique fulgurant, mais suite à de nombreux mouvements sociaux (s'achevant par un massacre), et à une raréfaction de la matière première, l'entreprise stoppe définitivement sa production, fatalement une décadence et crise s'ensuivent, sur lesquelles un déluge infernal vient solder les comptes.
L'ensemble baigne dans une atmosphère de chaleur moite et de pluies diluviennes, qui, ajoutées à l'ennui naissant de l'usure du temps, font pressentir un futur délitement de Macondo. Les passions personnelles, les traditionnelles rivalités entre les factions politiques, tout court vers la catastrophe, vers la tragédie.
Ce roman s'affirme comme un étrange et baroque mélange de paradis et d'enfer, auquel une dose homéopathique de merveilleux, délivre ce climat de conte surréaliste, allégeant plaisamment cette ambitieuse lecture, d'ailleurs l'auteur lui-même qualifiait son oeuvre de : " Réalisme magique ".
Gabriel Garcia Marquez dénonce le développement de la culture bananière par une multinationale capitaliste (pléonasme), qui fallacieusement, enrichit le pays, apportant une richesse inespérée mais très factice, puisqu'en réalité il ne s'agit que la mise à sac des riches de la région. Dès que l'expansion économique est terminée, on renvoie à sa léthargie un peuple déboussolé, habitué à un confort de vie désormais caduque, il est dès lors condamné à vivre dans la nostalgie de sa prospérité passée, déstabilisant ainsi le pouvoir en place, car il naît vite de cette situation désespoir et violence. Description exacte des faits vécus par l'auteur dans son village d'origine.
Bizarrerie du roman ; il n'est nul part question de date précise ou évasive du déroulement de l'histoire. Le lecteur s'évertuera à rechercher au détour d'une phrase la moindre indication de date, peine perdue, les années défilent au rythme immuable des saisons, des naissances et des décès, mais c'est tout. Pareil pour les chapitres qui ne sont jamais numérotés. Cette volonté d'intemporaliser son sujet, dénote de la part de l'auteur, une fois de plus, le besoin intrinsèque d'identifier et de généraliser son histoire à celle de l'humanité, que partout, invariablement l'histoire se répète . Comme un rappel lancinant de cette phrase de Karl Marx : " Celui qui ne connaît pas l'histoire est condamné à la revivre ".
Autre point important, les descendants d'une même famille portent quasi tous le même nom ! Non ! Si si, pas facile d'y voir clair et de s'y retrouver dans cet imbroglio de noms, surtout quand on sait que cinq générations se succèdent, et que certaines personnes vivent plus de 150 ans, moi-même je me suis emmêlé royalement les pinceaux plus d'une fois, j'aurais dû noter précisément chaque nom ou faire carrément un arbre généalogique des familles !
L'auteur signe ici une oeuvre incontournable à la valeur de mythe universel. Sorti en 1967 "Cent ans de solitude" ainsi que l'ensemble de ses écrits lui permettront d'obtenir 15 ans plus tard ; le Nobel de littérature.
Gabriel Garcia Marquez, d'origine colombienne vient de décéder récemment, mais son oeuvre littéraire vivra éternellement, comme une description minutieuse et intransigeante de nos sociétés.
L'auteur signe ici une oeuvre incontournable à la valeur de mythe universel. Sorti en 1967 "Cent ans de solitude" ainsi que l'ensemble de ses écrits lui permettront d'obtenir 15 ans plus tard ; le Nobel de littérature.
Gabriel Garcia Marquez, d'origine colombienne vient de décéder récemment, mais son oeuvre littéraire vivra éternellement, comme une description minutieuse et intransigeante de nos sociétés.
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