Mon châtaignier.
Il a trôné tout l'été, solennel, dans mon humble jardin,
Son aura distillant douceur et paix à nous autres, baladins.
Mes oreilles se sont enchantées, toujours alertes,
Du bruissement de ses maintes plumes vertes.
Magnanime, il en a imposé ce seigneur des bois,
Sachant offrir son ombre à ses fidèles aux abois.
Quand notre sphère ardente a dardé trop fort,
Il fut comme un dieu, un sauveur, un mentor.
Depuis, sa robe a glissé vers des tons plus chaud, plus enivrés,
Pour conclure en apothéose, après hésitation, dans le cuivré.
Par un matin chagrin, un vent frivole et matois fit choir ses bébés hérissons,
J'ai anticipé en pensée, une gourmandise odorante autour de leur cuisson.
Hélas un novembre vorace lui a arraché sa noble parure,
Telle est la sempiternelle et immuable loi de la nature.
Aujourd'hui, il ne reste qu'une silhouette esseulée mais robuste,
Hélas un novembre vorace lui a arraché sa noble parure,
Telle est la sempiternelle et immuable loi de la nature.
Aujourd'hui, il ne reste qu'une silhouette esseulée mais robuste,
Prête à braver fièrement les rigueurs hivernales d'un froid rustre.
A ses pieds, souvenir d'une gloire partielle,
A ses pieds, souvenir d'une gloire partielle,
Un tapis divin, comme une coulée de miel.
Mais demain, à l'heure où raccourciront les ombres,
Mais demain, à l'heure où raccourciront les ombres,
Où les abeilles butineront derechef en grand nombre.
Un doux printemps saura réveiller d'un élan grandissant,
Un doux printemps saura réveiller d'un élan grandissant,
Ses petits bourgeons, s'identifiant aux griffes d'un géant.
Et sa magnificence resplendira de nouveau,
Et sa magnificence resplendira de nouveau,
Arbre de vie, de mon univers il est le pivot.
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