15 déc. 2015


" Un avion sans aile " de Michel Bussi  12/20


Le 23 décembre 1980 un Airbus venant d'Istanbul et contenant 145 passagers, se crashe dans les montagnes jurassiennes sur le Mont Terrible. Seul un bébé de 3 mois s'en sort vivant, une fille. Deux familles socialement opposées se la disputent, comme étant leur petite-fille : les Carville et les Vitral.
Munie de peu d'indices, la justice tranchera : elle sera Emilie Vitral. 

Aujourd'hui, Emilie a 18 ans, et plein de questions sur ses origines. 

Armée d'un vieux carnet de note, envoyé par un détective privé : Crédule Grand-Duc, qui fut embauché par la famille Carville pendant 18 ans, Emilie avec son frère Marc tenteront et réussiront à découvrir enfin la vérité, et eux en trois jours ! Balèze la jeunesse !

Naturellement, je ne dévoilerai rien de la résolution finale, même si elle est un tantinet tirée par les cheveux, on voudrait nous faire prendre nos vessies pour des lanternes qu'on ne s'y prendrait pas autrement. Mais bon, en admettant les invraisemblances inhérentes à ce type de roman, il faut reconnaître que malgré ses 572 pages ça se lit très rapidement, que dis-je, cela se dévore !

D'abord parce que l'auteur sait y faire pour nous emporter dans son histoire : machiavélisme, suspens, amour, tout y est, y compris la résolution ultime déconcertante. Ensuite, on ne perd pas de temps avec la littérature, en effet le vocabulaire ne s'embarrasse d'aucune circonvolution superflue ou trop encombrante, le texte y est simple, basique, donc limpide. L'écriture capitule lâchement devant l'histoire narrée, ce qui compte avant tout ici, c'est le mystère sur l'origine du bébé.

Seulement voilà, connaissant le loustic puisque j'avais déjà lu Nymphéas noirs, et connaissant toute la roublardise dont Michel Bussi est capable, puisque je m'étais fait avoir dans les grandes longueurs, cette fois-ci je me suis méfié, et pas qu'un peu, énormément ! Au point de mettre en doute tout ce que je lisais, comme-ci je menais moi-même l'enquête. Et ainsi de prévoir le dénouement final dans sa ligne principale, bien sûr un ou deux détails m'ont échappé, je ne suis pas omniscient, mais en toute modestie, j'avais deviné l'essentiel dès les premiers chapitres. D'ailleurs vous-même, armez de mes conseils, et sachant que Michel Bussi ne vise qu'à berner son lectorat, vous pouvez prendre les devants, et déjouer le piège dans lequel l'auteur veut vous attirer. Naturellement, je reconnais sans peine qu'il maîtrise l'art de mystifier, mais à vous de le faire mentir !

Il me faut aussi dénoncer des personnages franchement trop caricaturaux, commençons par Lylie, très belle, très intelligente, extrêmement douée par la musique, grande sportive, enfin elle a tout, zéro défaut ! Bah voyons ! Melvina elle est naine, moche, hargneuse, limite psychopathe, une horreur quoi ! Marc : c'est le chevalier servant, infatigable, dévoué corps et âme, zéro défaut lui aussi ! La famille Vitral : pauvre mais honnête, courageuse, loyale, fière de ses origines modestes ! (vous avez devinez ce sont les gentils !). La famille Carville : ultra riche, pernicieuse, fourbe, pourrie jusqu'à la moelle, commanditaire d'assassinats ! (vous avez encore devinez, ce sont les méchants !). Et je ne parle pas du nom impossible du détective privé que l'on croirait sorti tout droit d'un roman d'Amélie Nothomb : Crédule Grand-Duc !

Soyons honnêtes, ce livre doit se lire avant tout comme un roman ludique, comme une énigme à résoudre, en mettant de côté toutes les invraisemblances et les coïncidences irréalistes, pas plus... mais pas moins !

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