23 sept. 2018


" La tresse "   de Laetitia Colombani   17/20



      Il ne faut surtout pas lire la quatrième de couverture qui est beaucoup trop bavarde ; quel plaisir peut-il y avoir à lire un livre dont on connaît déjà l'essentiel ?
      Disons seulement que trois femmes, Smita, Guilia et Sarah se battent pour échapper au sort qui leur est destiné par une société si inéquitable qu'elle en devient tyrannique. Chacune vit dans une région différente : l'Inde, la Sicile et le Canada ; le hasard de la vie, un hasard tout symbolique, les fera fusionner dans une communion résonnant d'une humanité extra-communautaire.

      Le récit, à l’image du titre du roman, entrelace les trois narrations qui ont peu de rapport entre elles, cependant au fil du roman, des fils se tissent, des liaisons apparaissent, pour s’achever dans une osmose, voire une eucharistie née de l'effet papillon. On peut logiquement penser à un film de Lelouch avec ces parcours sévèrement bousculés par la vie, avant d'entamer une phase de ressaisissement, puis de se conclure dans un final fraternel.

      Pour son premier roman, Laetitia Colombani étonne par sa rigueur et son dynamisme. Le texte est court, ramassé, allant à l'essentiel, pas d’esbroufe ostentatoire juste de la précision et de la justesse.

      La tresse s'affirme comme un hymne à la femme, à son courage face à un destin tragique, à sa détermination devant une discrimination inique (pléonasme) et à sa liberté d'agir vis-à-vis d'une société timorée et patriarcale.
       Simple et touchant, une réussite.

      Voilà, on peut parler d'un livre poignant sans pour autant tout déballer du pétillement de l'intrigue. A bon entendeur salut !


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