28 juin 2019

Encore un week-end de wedding cakes !
























A très vite !


Visions fugitives du jardin estival
Partie 1



Jaillissant du gravier, une explosion de mauves !




Buisson de framboisiers.
Le régal des merles !




Poires conférences en pleine croissance.




Gerbes d'or veillant sur bébés poireaux.




Véronique en épis et en grande forme !




Plante adorée des chèvres,
Le chèvrefeuille !



Petit interlude bucolique !




Présent dès la fin juin,
l'espiègle coréopsis.




Châtaignier fourmillant de chatons !




Célosies aux plumeaux toujours aussi colorée.




Grande reine du talus, la Coronille.




Quand la Rue monte au ciel !
(La Rue est réellement le nom de cette plante !)




Toute la beauté des fleurs des pois de senteurs.




Veillant sur le potager,
Barnabé l'épouvantail tête !




Toutes premières fleurs de bleuet,
si si, de bleuet !




Tel un phare du jardin,
la rose trémière.




Bouquet de mini roses retombantes,
pour le final.


23 juin 2019



" La fabrique du monde " de Sophie Van der Linden   18/20


      Mei est une jeune ouvrière chinoise de 17 ans. Toute sa vie se résume à son métier de couturière en usine ; elle travaille énormément et elle dort peu. Heureusement ses rêves sont là pour qu'elle s'évade un temps de son univers quasi concentrationnaire.
      Un beau jour, l'amour lui tombe dessus comme une nouvelle possibilité de songe éveillé. Cependant, cet ardent et insatiable désir, est-ce vraiment une chance ?

      Avec ce court roman, l'auteure met le doigt sur l'âpre réalité de toutes ces femmes chinoises, qui, penchées sur leur machine à coudre, passent leur vie à produire des chemises, des tee shirt ou des robes, pour un occident ignorant ou ne voulant pas connaître les conditions de vie de toutes ces petites mains.

      En vérité, toute l'histoire tragique de Mei est contenue dans la façon d'écrire de l’auteure, à la fois tout en délicatesse et désespérance, sensibilité et souffrance. Dans sa prose, il y a un ton incantatoire, où, une rythmique saccadée creuse un sillon de vie mettant à jour des pierres d'émotion qui s'arqueboutent contre une réalité épuisante et sans espoir. Cependant, sa plume n'est pas que cela, elle penche aussi sous le vent de la poésie du haïku japonais, par son côté raccourci. D'ailleurs, Sophie Van Der élague le superflu, elle écrit à l'os, directement dans le dur, comme un long cri de rage, puis d'amour et encore de rage ! Un cri à l'allure universelle. Le côté imprégnation de l'histoire dans l'écrit m'a rappelé le magnifique roman de Carole Martinez, La terre qui penche.

      Grande dénonciation de condition ouvrière féminine de l'Empire du milieu, où tous leurs gestes deviennent des automatismes, elles ne pensent plus, elles sont des robots de chair et d'os. Victimes d'un capitalisme tout puissant, dont nous ne sommes pas innocents et qui serait rendu moins puissant... sans ELLES.

      La fabrique du monde est un texte bouleversant et révoltant. Magnifié par une écriture au goût amer. Acte de lucidité extrême. Belle et courte oeuvre littéraire, comme la foudre !



22 juin 2019

Visions fugitives du jardin printanier.
Partie 4 .




Danse des graminées au vent léger.





Quand l’œillet se fait mini !





Lavande en fleurs annonce l'été.





Belles, même sous les nuages !




Devant le Dieu solaire, les roses rose s'inclinent.





Visite d'un papillon ayant perdu ses couleurs !




Quand la rue se rue au ciel !
(Rue : nom de la plante)




Toutes émoustillées au soleil
les marguerites sauvages.




Lys incas au réveil !



Telles du fusée filant vers l'espace
les Ovatus !



Bouquet final de coquelicots.


14 juin 2019

" Sukkwan Island "   de David Vann   18/20

      Sur une grande île sauvage située au sud-est de l'Alaska, Jim emmène son fils de 13 ans, Roy, afin d'y survivre à la manière d'une robinsonnade pendant un an. Le paysage, d'une beauté somptueuse pour un touriste, n'a rien d'accueillant pour des naufragés volontaires : tout en forêts humides et montagnes escarpées. Ayant subit de nombreux échecs dans sa vie sentimental, Jim entrevoit dans cette expérience extrême l'occasion d'une profonde réflexion sur lui-même, afin de rebondir et de s'offrir un nouveau départ. Seulement, l’impréparation de ce séjour, sur le plan matériel comme affectif, transforme vite cette expérience... en cauchemar.

      Contrairement à ce que pourrait laisser entendre ce préambule, ce roman n'a rien d'écologique. La nature sauvage sert juste de révélateur à la situation de grand malaise dans lequel Jim est plongé. Croyant purger son inadaptation à la vie de couple par cette catharsis glaciale, il creusera encore plus l'abysse de son mal-être. D'ailleurs, partir, changer de lieu ou voyager loin, comme solution pour s'éloigner de ses propres tourments n'est évidemment qu'une douce illusion ou un fallacieux trompe-l'oeil.

      La force de ce récit éclabousse le lecteur à la moitié du roman, quand celui-ci pense saisir ce qui va immanquablement suivre, l'auteur oriente l'histoire dans une direction tout à fait inattendue, basculant irrémédiablement dans l'effroyable et l'horreur. Le lecteur a beau imaginer toutes sortes d'hypothèses, plus ou moins fantaisistes, la violence de la révélation le stupéfie.

      Avant tout, ce huis-clos glaçant - au sens propre comme figuré - est un livre sur l’inconstance de l'homme, sur sa fragilité, sur ses lâchetés, sur ses veuleries et ses multiples trahisons débouchant sur d'incalculables conséquences. Le lire ne peut être que bénéfique, tant les pièges de l'individualité sont pléthores, inexcusables et de surcroît interminables de ramifications.

      Au final, la nature avec ses bêtes sauvages, son humidité et sa froidure est loin d'être la partie la plus néfaste du roman, comme toujours, l’élément le plus nocif vient de l'homme en apportant et en libérant le cataclysme.

      Poignant, déroutant et émouvant, Sukkwan Island est un roman noir comme le chaos, qui longtemps après sa lecture vous poursuit encore par l'effroi qu'il distille.


10 juin 2019



HAÏKU   Partie CXXVIII

°°°°°°°°°

trois sauveteurs

une mer démontée
aucun Dieu pour aider


partis trop tôt

victimes du courage
des grands hommes


attroupement devant l'église
en partance pour le ciel
trois âmes bleues


mer amère
marins héroïques
ciel vide


sur cette terre de douleur
parenthèse de bonheur
les pivoines en fleur


7 juin 2019

Quelques réalisations originales :



Michka et Masha !



Quand la religion côtoie le foot !



Même les coccinelles sont gourmandes !



Tour Eiffel sur bonbon papillote !

6 juin 2019

" Le jardin arc-en-ciel " de Ito Ogawa   13/20



      Depuis l'abandon de son mari, Izumi mène une vie ennuyeuse juste illuminée par la compagnie de son fils Sosûke. Un jour dans une gare, elle sauve la vie d'une jeune étudiante de terminale, Chiyoko, qui s’apprêtait à se jeter sous un train. Afin de la rasséréner et de faire sa connaissance, Izumi invite la jeune suicidaire chez elle. Cette rencontre fortuite va chambouler la vie des deux jeunes femmes jusqu'à se transformer en amour à la pureté éblouissante. Très vite l'idée de changer de lieu de vie se fait de plus en plus pressante ; elles quittent donc la grande ville, avec Sosûke, pour s'installer dans un village de montagne où le ciel étoilé est le plus beau du Japon. Sur le toit de la maison, qu'elles métamorphoseront vite en maison d'hôtes, trône désormais un drapeau arc-en-ciel, symbole de la particularité de leur amour.

      Indéniable hymne à la tolérance et discours prosélyte de l'homoparentalité, l'écriture de ce roman est certainement un acte de résistance face à un pays où l'homosexualité est toujours un tabou. Cependant, il y a un tel empilement de bons sentiments qu'une nette impression de submersion naît assez vite. En effet, les difficultés qu'elles devront braver pour vivre pleinement leur amour au grand jour sont si rapidement vaincues qu'on y ressent une certaine candeur à la limite de la mièvrerie. Certes, les premières pages, et les dernières, mues par une grande puissance émotive sont très réussies, mais entre les deux, le temps est un tantinet long. D'autant que ceux qui auront déjà lu son roman intitulé Le restaurant de l'amour retrouvé ressentiront comme une redite, celle de soigner psychologiquement les gens grâce à un repas idéal puisque réalisé avec bienveillance et amour.
      Ou alors faut-il tout simplement partir avec l'idée que cette histoire est un conte, qui, comme il se doit, porte en lui une forte dimension émotionnelle et psychologique. Changeant ainsi de niveau de lecture, mes critiques tombent d'un coup. De toute façon, la belle constance de cette histoire est cette sollicitude à l'encontre des minorités, de ceux qui vive dans la marge, non pas par choix de choquer, mais parce qu'il ne peuvent faire autrement.

      Pendant sa lecture et par sérendipité, deux éléments m'ont fait songer au chef-d'oeuvre de Léon tolstoï Anna Karénine. Le premier étant le suicide sous un train, le deuxième est issu de l'incipit du roman russe : Toute les familles heureuses se ressemblent, mais chaque famille malheureuse l'est à sa façon.

      Le jardin arc-en-ciel est trop angélique pour faire réaliste. Néanmoins, cette recherche d'acceptation et de reconnaissance sociale, face aux préjugés, n'est nullement dénuée d’intérêts. En effet, il est impossible d'oublier ses beaux moments de fragilité, de délicatesse, de subtilité et d'amour pur tendant vers l'universalisme.



1 juin 2019






HAÏKU  Partie CXXVII



°°°°°°°°

rien à craindre
si les circonstances nous sépare
l'amour n'a pas de fin


à la lumière
du petit matin
une page blanche


ma vie d’après
entre chêne et roseau
belle indécision


tête inclinée
manteau en lambeau
l'épouvantail sort de l'hiver


pluie et grisaille
au-dessus des nuages
le ciel est bleu



Visions fugitives du jardin printanier.
Partie 3



Pivoine en rosée.




Roses rouges du ciel.




Épis d'orge et d’or tout emmêlés.




Pivoines roses en éveil.




Ces gendarmes tout plein d'amour.




Union entre le vert, le bleu et le blanc.




Toute une famille d'escholtzia en vadrouille.




Spirée du Japon... en Normandie.




Les pompons de graminées, alignés par le hasard.




Deux lupins amoureux !




Si parfumée cette rose rose.




Soleil couchant sur le céanothe.




Une cétoine dorée se régalant de céanothe.




Interlude !




Sauge officinale explosant de fleurs !





Une forêt de topinambours !




Une graminée nommée  "amourette",
pas besoin d'explication.





Pléthore de marguerites penchées vers la lumière.





Potager rimant avec permaculture.




Fleurs rougissant le ciel.





Sous le châtaignier, la nature joue !






Dilution de la sauge coccinelle dans le soleil levant.





Comment se lasser du spectacle de Mère nature ?

A très vite !