Michael Owen, est un jeune écrivain déprimé et complexé, en perte d'inspiration et de finances. Par le hasard des rencontres, il se voit confier un beau jour, par la vieille Tabitha Winshaw, la charge de rédiger un récit sur son illustre famille : les Winshaw. Ceux-ci ont joué un grand rôle dans la politique et entrepreneuriat depuis la seconde guerre mondiale jusqu'au début des années 90. Profitant, de façon éhontée de leurs larges relations publiques et privées, tous les membres de la famille, ou presque, se sont construit des fortunes répugnantes sur le dos d'une société anglaise en déliquescence.
Au fur et à mesure de sa monumentale enquête, Michael Owen mettra à jour une dynastie aussi peu reluisante que mystérieuse, sans se douter de la concordance de certains faits, tirant des traits avec son propre passé. Toutes coïncidences ne sont-elles vraiment que hasard ?
Grâce à des personnages délicieusement immondes, l'auteur nous dessine le portrait au vitriol d'une Angleterre thatchérienne avide et cynique. Tous surfent sur la vague d'un libéralisme effréné prôné par Margaret Thatcher. Il y a, entre autre, Dorothy, n'épousant un fermier que pour mieux mettre en place des élevages intensifs, sans le moindre respect de la vie animale, et se dupliquant à l'infini dans tout le pays. Mark, lui, triomphe comme marchand d'armes, peu importe le pays, du moment que cela rapporte gros. Henry, c'est la politique qui le fait vibrer, entre magouilles et enrichissement personnel. Hilary, elle, règne sur la presse et les médias, distillant son fiel à tout va, en faisant et défaisant l'opinion publique, comme bon lui chante, du moment que cela se vend bien. Etc. Tous se gavent des subventions, des déréglementations, du dépècement de leur pays, tels des opportunistes, uniquement stimulés par l'argent, peu importe sa provenance, son odeur et sa couleur.
En antinomie de ces ignobles monstres, il y a Michael Owen, fragile et seul, écœuré par la dynastie Winshaw, il retrouve le goût d'un certain bonheur grâce à sa voisine Fiona, celle-ci étant malade, il va être confronté au système hospitalier anglais et à son délabrement. Magnifiques pages où Jonathan Coe nous montre l'envers de la médaille thatchérienne qui engraisse un petit nombre en asphyxiant la majorité.
Testament à l’anglaise est une véritable prouesse littéraire, en effet, Jonathan Coe réussit la performance d'allier toute la pertinence d'une satire politique avec l'ambition, parfaitement aboutie, d'y mêler mystère et suspens, le tout sous une plume fichtrement éclairée et diablement subtile : quoi de mieux ?
Au fur et à mesure de sa monumentale enquête, Michael Owen mettra à jour une dynastie aussi peu reluisante que mystérieuse, sans se douter de la concordance de certains faits, tirant des traits avec son propre passé. Toutes coïncidences ne sont-elles vraiment que hasard ?
Grâce à des personnages délicieusement immondes, l'auteur nous dessine le portrait au vitriol d'une Angleterre thatchérienne avide et cynique. Tous surfent sur la vague d'un libéralisme effréné prôné par Margaret Thatcher. Il y a, entre autre, Dorothy, n'épousant un fermier que pour mieux mettre en place des élevages intensifs, sans le moindre respect de la vie animale, et se dupliquant à l'infini dans tout le pays. Mark, lui, triomphe comme marchand d'armes, peu importe le pays, du moment que cela rapporte gros. Henry, c'est la politique qui le fait vibrer, entre magouilles et enrichissement personnel. Hilary, elle, règne sur la presse et les médias, distillant son fiel à tout va, en faisant et défaisant l'opinion publique, comme bon lui chante, du moment que cela se vend bien. Etc. Tous se gavent des subventions, des déréglementations, du dépècement de leur pays, tels des opportunistes, uniquement stimulés par l'argent, peu importe sa provenance, son odeur et sa couleur.
En antinomie de ces ignobles monstres, il y a Michael Owen, fragile et seul, écœuré par la dynastie Winshaw, il retrouve le goût d'un certain bonheur grâce à sa voisine Fiona, celle-ci étant malade, il va être confronté au système hospitalier anglais et à son délabrement. Magnifiques pages où Jonathan Coe nous montre l'envers de la médaille thatchérienne qui engraisse un petit nombre en asphyxiant la majorité.
Testament à l’anglaise est une véritable prouesse littéraire, en effet, Jonathan Coe réussit la performance d'allier toute la pertinence d'une satire politique avec l'ambition, parfaitement aboutie, d'y mêler mystère et suspens, le tout sous une plume fichtrement éclairée et diablement subtile : quoi de mieux ?
Pour cela, l'auteur nous sert une construction tous azimuts, distillant avec doigté les différents éléments façon puzzle, les brassant allègrement au travers des années et des protagonistes, certes il faut un temps pour s'habituer à ses frasques stylistiques, mais la sauce finit par prendre, en montant en puissance au fil des pages, jusqu'à un final époustouflant, digne d’une Agatha Christie au meilleur de sa forme.
Hormis quelques pages hautement politiques qui peuvent anesthésier un lectorat apolitique, mais qui sont là pour restituer le cadre et l'atmosphère d'une époque, cette fresque sociale pétille de virtuosité et de clairvoyance. Le plaisir est assuré tant les portes d’entrée sont nombreuses. Volontairement, j'ai tu beaucoup de thèmes et de péripéties pour ne pas trop déflorer ces plus de 600 pages, cependant, allez-y les yeux fermés, la joie de lire est au rendez-vous.
A noter que Jonathan Coe déclare qu'il écrit pour mieux comprendre son pays, s'en imprégner, se l'expliquer à lui-même afin de pouvoir s'en accommoder, telle une catharsis personnelle rejaillissant sur un lectorat curieux.
Hormis quelques pages hautement politiques qui peuvent anesthésier un lectorat apolitique, mais qui sont là pour restituer le cadre et l'atmosphère d'une époque, cette fresque sociale pétille de virtuosité et de clairvoyance. Le plaisir est assuré tant les portes d’entrée sont nombreuses. Volontairement, j'ai tu beaucoup de thèmes et de péripéties pour ne pas trop déflorer ces plus de 600 pages, cependant, allez-y les yeux fermés, la joie de lire est au rendez-vous.
A noter que Jonathan Coe déclare qu'il écrit pour mieux comprendre son pays, s'en imprégner, se l'expliquer à lui-même afin de pouvoir s'en accommoder, telle une catharsis personnelle rejaillissant sur un lectorat curieux.
Testament à l'anglaise est une comédie caustique, décryptant les rouages d'une politique pour expliquer les carences d'un pays. Si la caricature n'est pas loin, c'est uniquement dans le dessein d'en rire, même s'il est jaune, plutôt que de s'en scandaliser et d'en pleurer de rage et d'impuissance.
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