Début juin 1944 aux Etats-Unis, se déclare le tout premier cas de polio. Bucky Cantor, lanceur de javelot, haltérophile et spécialiste du plongeon, est un jeune homme de 23 ans qui anime un terrain de jeu pour les enfants du quartier juif de Weequahic à Newark. Sa plus grande honte : ne pas avoir été réquisitionné par l'armée à cause d'une mauvaise vue. Très vite, l'épidémie de polio s'étend parmi les enfants dont il a la responsabilité.
Philip Roth frappe fort, une fois de plus, avec ce roman aussi poignant que bouleversant. Avec maestria il développe le thème de la fierté doublée d'une très forte culpabilité pour déboucher sur un sacrifice ultime en accord avec une personnalité digne et responsable.
Bucky Cantor n'a pas eu de chance, sa mère est morte en couche et son père est un voleur. Dès lors, ses grands-parents maternels s'occupent de son éducation. Une éducation exemplaire basée sur l'honnêteté et le dévouement. Il est heureux de faire la fierté de ceux qui l'ont recueilli. Son exemption militaire lui fait honte, lui, l'athlète accompli. Quand l'épidémie frappe, cela lui donne enfin l'occasion de pouvoir mettre en oeuvre son sens du devoir, alors, naît dans le quartier de Weequahic : colère et incompréhension.
Un sentiment d'angoisse grandit au fur et à mesure de la lecture pour se clore par un déchirement inévitable. Philip Roth décrypte, avec un cruel réalisme, les mécanismes intellectuels d'un homme qui, sauf une bonne vue, a tout pour lui : une condition physique extraordinaire, un métier qui le passionne et une femme qui l'adore. Cet homme là, dans un souci de haute responsabilité, n'hésitera pas à immoler sa vie sur l'autel de la culpabilité.
La question, bien légitime, de nos croyances face à l'inacceptable est admirablement traitée. Sans oublier celle de l'absurdité de la vie, de la fatalité et de la destinée, celle qui frappe au hasard. Chacun peut s'y retrouver et s'y interroger longuement.
Némésis, c'est du très grand Philip Roth, l'un de ses meilleurs romans. Quand je pense que les Nobels de la littérature l'ont ouvertement boudé !?!
Philip Roth frappe fort, une fois de plus, avec ce roman aussi poignant que bouleversant. Avec maestria il développe le thème de la fierté doublée d'une très forte culpabilité pour déboucher sur un sacrifice ultime en accord avec une personnalité digne et responsable.
Bucky Cantor n'a pas eu de chance, sa mère est morte en couche et son père est un voleur. Dès lors, ses grands-parents maternels s'occupent de son éducation. Une éducation exemplaire basée sur l'honnêteté et le dévouement. Il est heureux de faire la fierté de ceux qui l'ont recueilli. Son exemption militaire lui fait honte, lui, l'athlète accompli. Quand l'épidémie frappe, cela lui donne enfin l'occasion de pouvoir mettre en oeuvre son sens du devoir, alors, naît dans le quartier de Weequahic : colère et incompréhension.
Un sentiment d'angoisse grandit au fur et à mesure de la lecture pour se clore par un déchirement inévitable. Philip Roth décrypte, avec un cruel réalisme, les mécanismes intellectuels d'un homme qui, sauf une bonne vue, a tout pour lui : une condition physique extraordinaire, un métier qui le passionne et une femme qui l'adore. Cet homme là, dans un souci de haute responsabilité, n'hésitera pas à immoler sa vie sur l'autel de la culpabilité.
La question, bien légitime, de nos croyances face à l'inacceptable est admirablement traitée. Sans oublier celle de l'absurdité de la vie, de la fatalité et de la destinée, celle qui frappe au hasard. Chacun peut s'y retrouver et s'y interroger longuement.
Némésis, c'est du très grand Philip Roth, l'un de ses meilleurs romans. Quand je pense que les Nobels de la littérature l'ont ouvertement boudé !?!