" C'est arrivé la nuit " de Marc Lévy 15/20
Sur la grande toile d'internet, neuf hackers ou plutôt neuf robins des bois sont amis. Mais ils ne se sont jamais rencontrés physiquement pour la sécurité de chacun. Ils déjouent et dénoncent, grâce à leur talent en codage informatique et autres, les fraudes et les abus des fameux délinquants en cols blancs comme les multinationales, les hommes politiques corrompus, les grands dirigeants trempant dans des affaires nauséabondes, la fachosphère, etc. Voguant entre illégalité et dénonciations frauduleuses, ils risquent de lourdes peines de prison, si ce n'est plus. Pourtant, pour eux, seule la vérité compte, à n'importe quel prix.
Inspirée de faits réels, cette histoire surfe sur l'air du temps en nous propulsant au cœur des nouvelles technologies, au travers de nos sociétés hyperconnectées qui permettent une pléiade d'abus, dont bien peu d'utilisateurs sont conscients.
Ainsi, Marc Lévy rend hommage à tous ces hommes et femmes de l'ombre, virtuoses du Web, qui ont fait le choix de vivre dans la clandestinité pour aller au bout de leurs convictions. Sacrifiant leur liberté pour que les autres puissent vivre dans un monde un peu plus juste, un peu plus honnête. Parfois, je ne peux m'empêcher de songer à ceux qui se battent incognito au péril de leur vie pour transmettre des vérités dont beaucoup de gens ne se soucient guère. Être chevaleresque pour la beauté du geste ou parce qu'ils ne peuvent pas faire autrement ?
L'auteur nous révèle comment une organisation peut aider un parti politique à influencer notablement le résultat d'une élection, surtout quand l'écart entre les deux candidats est faible ; ou comment des firmes pharmaceutiques s'entendent, en toute illégalité, pour faire grimper le prix de certains médicaments ou de traitements thérapeutiques.
Bien que le roman soit haletant, un vrai page-turner, il nous laisse sur notre faim. Naturellement, une suite, ou même plusieurs, ne saurait tarder. Néanmoins, j'ai eu l'impression d'avoir été floué, de ne pas en avoir eu pour mon argent, que l'on m'en a soustrait un bout, ou tout simplement qu'il manque des pages ! Bah, certainement une conséquence du côté addictif de ce récit.
Habituellement, je me méfie des romans de Marc Lévy, trop fluets et trop évanescents ou trop parfumés à l'eau de rose. Cependant, certains de ses livres dénotent avec sa production habituelle. J'avais déjà eu cette impression avec l'excellent Les enfants de la liberté, comme quoi il faut se méfier des a priori.
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