Vistemboirs d'un autodidacte !

 

" Premier sang "   de Amélie Nothomb   8/20

      Être, le temps d'un court livre, son propre père ; s'approprier son corps et son esprit pour narrer trois grandes étapes de la vie de son paternel. Voilà le projet original de celle qui sort un livre tous les ans. Ainsi, c'est le je qui domine. Lien du sang, transcendance des esprits, telle fille, tel père, etc. Ceci peut être vu comme un hommage à celui qui est décédé il y a peu. Cependant, avec toute la bienveillance qui m'anime, cela suffit-il à faire un bon livre ?

      Certes, le triple récit possède de notoires qualités, certes, la langue est brillante et efficace, certes, l'empathie joue sans retenue, mais il manque tant et tant de pages ! Il y a un début, un milieu et un semblant de fin, rien de plus ! Vous aurez beau vous évertuer à dédoubler d'éventuelles pages collées, à tenter d'appliquer un révélateur pour faire jaillir un texte des pages toutes blanches (il y en a à foison), cela ne sert à rien !

      Personnellement, j'ai eu l'impression de lire trois nouvelles. Trois nouvelles écrites en 1 an ! Alors qu'elle dit partout qu'elle écrit quatre heures par jour ! Elle remplit sa poubelle de papier ou quoi ? Ainsi elle gaspille du papier ! Les écologistes ne vont pas être contents ! Donc, Amélie nous honore d'un assemblage de trois histoires en guise de roman, dans un bouquin qui pourrait être réduit de moitié si on faisait sauter les pages vierges ! Et ceci pour la somme de 17,90 euros ! C'est du royal foutage de gueule, non ?!? Puis-je me permettre d'écrire qu'Amélie Nothomb est une arnaqueuse du monde des livres ? Trop tard, c'est fait ! Une reine de l'esbrouffe, une filoute des lettres, bon, calmons-nous.

      Pourtant, la vie de son père, à la vue de son métier (ambassadeur), doit regorger de mille histoires, ayant de quoi alimenter plus que nécessaire une biographie digne de ce nom. Mais non, trop compliqué ou trop intime, trop de travail ou trop de fans à qui répondre. Oui je sais, mon avis dénote avec toutes les dithyrambiques critiques que l'on peut lire ici ou là, néanmoins, l'honnêteté de ma plume n'est pas à vendre, contrairement à... mais non, je ne vais pas en rajouter, car je suis sûr que si Amélie s'en donnait les moyens, elle pourrait nous sortir un livre d'envergure, avec toutes les pages imprimées, et qu'il ne nous suffirait pas d'une soirée pour en apprécier le style et l'histoire, mais d'une belle grande semaine, voire plus. Allez, bisous bisous Amélie, sans rancune ?