Aube.
J'ai vu tant et tant d'aubes se lever,
Sans une seule fois en être blasé.
Départ officiel d'un nouveau jour,
Source de l’immuable " bonjour ".
Symphonie allégorique de la nature,
A des lieues d'une gâcheuse rature.
Fluctuations de lumière, offrandes de merveilles,
Une nourriture pour nos yeux, bouffis de sommeil.
Parfois outrageusement chamarrée,
Ou obstruée d'un brouillard carnassier.
Autrefois chaudement idolâtrée,
Aujourd'hui froidement ignorée.
Hautement précieuse puisqu'éphémère,
Jaillie hors du ventre d'une nuit-mère.
Synonyme de naissance, d'opportunité,
De promesse, de possibilité, de vérité.
Point d'appui, souffle, élan vital,
Au fourmillement de nos vies étales.
Maintes fois espionnée par dame lune,
Aux gens de peu, elle est trésor, fortune.
Souvent cette aurore se voudrait Révélation,
Réchauffement de nos âmes en déréliction.
Amplement plus forte que la mort,
Puisqu'elle tue la nuit sans remords !
Cette si fragile perle du matin, sans fard,
Méprisée ou snobée par les couche-tard.
Rythmant le balbutiement de nos levers,
Nous illuminant d'infinies poésies rêvées.
Sois-en remerciée, pour tes beautés.
Ô toi aube inspiratrice de nos vivacités.
Janvier 2014
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