Coccinelle.
Au tréfonds de ma mémoire, un vieux souvenir,
D'une époque naïve, où il me siérait de revenir.
Au milieu d'une généreuse nature, fière et péremptoire,
Trônait un chêne centenaire, d'où tombait une balançoire.
J'étais jeune adolescent, en cette chaude fin août,
La lumière du soir étalait une ombre qui envoûte.
Juchée sur l'escarpolette, une ravissante jeune fille m'intriguait,
Sous la feuillée, une discussion passionnée nous fusionnait.
Les effluves crépusculaires d'une flore émancipée,
Bousculaient nos sens, bien étrangement dissipés.
Soudain, elle me dit, innocente :
"Quelque chose me tourmente."
J'aperçus, se mouvant sur son délicat cou cuivré,
Une audacieuse coccinelle, de sa peau enivrée.
Telle une éphélide empourprée,
Posée sur son doux océan ambré.
J'aurais dû voir le baiser sur sa bouche,
Mais à 13 ans, on est timide et farouche.
Ses lèvres fraîches, dans la douce lueur crépusculaire, étaient là,
Je me penchais vers la belle, saisis l'insecte, et le baiser s'envola.
Il convient ici de laisser la parole et la conclusion,
A celle qui fut une si réjouissante digression.
" Les petites bêtes sont au bon Dieu,
Mais la bêtise est à l'homme, pardieu ! "
Novembre 2013.
(Inspiré d'un court poème de Victor Hugo.)
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