" Confidences à Allah " de Saphia Azzedine 18/20
Jbara est une jeune bergère des montagnes de l'Atlas marocain, son seul confident est Allah. Elle lui raconte, en toute honnêteté, sa vie de misère à élever chèvres et moutons pour nourrir une famille trop nombreuses, une vie fade sans avenir, juste rythmée par les cinq prières quotidiennes. Elle lui parle aussi du mépris de son père, des reproches de sa mère, et de Miloud, un marchand ambulant qui abusera d'elle régulièrement pour une poignée de friandises, jusqu'au jour où elle tombe enceinte...
A force de songer à une autre vie et de prier Allah pour qu'il lui adresse un signe : un jour, à ses pieds, une valise rose à roulettes tombe d'un car de touristes. Ce sera son passeport pour tenter de se construire une vie nouvelle. Mais que peut-on espérer quand on est pauvre et analphabète. Ses seuls atouts seront sa beauté et son dialogue incessant avec Allah.
Raconté sous la forme d'un long monologue fébrile et exalté, le récit de Jbara prend aux tripes, tant l'envie de vivre qui s'en dégage est impétueuse. D'abord par une attitude candide, puis en pleine conscience des barrières qu'elle franchit, elle bravera tous les tabous de la société musulmane, dans une rage quasi suicidaire.
Raconté sous la forme d'un long monologue fébrile et exalté, le récit de Jbara prend aux tripes, tant l'envie de vivre qui s'en dégage est impétueuse. D'abord par une attitude candide, puis en pleine conscience des barrières qu'elle franchit, elle bravera tous les tabous de la société musulmane, dans une rage quasi suicidaire.
De toute façon c'est simple, pour une femme musulmane tout est motif de pêché. Aucun droit que des devoirs, rien n'est autorisé en dehors d'une soumission absolue.
Avec cette farouche envie d'exister chevillée au corps, elle ne se soumettra jamais aux diktats des religieux musulmans. Elle luttera sans cesse contre l'inique domination péremptoire des hommes, lui refusant toute considération, toute existence autonome, tout espoir d'un début d’indépendance.
Contrebalançant la lourdeur des épreuves subies par son héroïne, Saphia Azzedine greffe une salvatrice dose d'humour à son histoire, comme une bouffée d'air pur, aérant avec des zestes d'ironie ces 146 pages de drame.
L'oppression que les femmes subissent depuis si longtemps, en particulier dans les pays arabo-musulmans est le thème principal de ce brûlot. . Grâce à une écriture volontairement crue, Saphia Azzedine crache son venin. Elle verse sans vergogne son acide, sa rage, son exaspération à la face de tous ces hypocrites musulmans ou soi-disant musulmans, qui sous couvert d'un islam fallacieusement lu, s'innocentent à bon compte des sévices et brutalités commis à l'encontre de la gente féminine, de vrais despotes ! Et Allah qui regarde ailleurs !
Confidences à Allah, est loin de remettre en cause l'existence d'Allah, bien au contraire, il dénonce avec force l'utilisation intéressée et pervertie de la parole divine, en conseillant à tout croyant de s'adresser directement à Dieu, plutôt qu'à ses saints, bien loin de tout reproche !
Ce livre est à mettre en relation avec Les putes voilées n'iront pas au Paradis ! de l'iranienne Chahdortt Djavann, un roman tout aussi tragique, si ce n'est plus, dont vous retrouverez sa critique sur ce même site en août 2016.
Contrebalançant la lourdeur des épreuves subies par son héroïne, Saphia Azzedine greffe une salvatrice dose d'humour à son histoire, comme une bouffée d'air pur, aérant avec des zestes d'ironie ces 146 pages de drame.
L'oppression que les femmes subissent depuis si longtemps, en particulier dans les pays arabo-musulmans est le thème principal de ce brûlot. . Grâce à une écriture volontairement crue, Saphia Azzedine crache son venin. Elle verse sans vergogne son acide, sa rage, son exaspération à la face de tous ces hypocrites musulmans ou soi-disant musulmans, qui sous couvert d'un islam fallacieusement lu, s'innocentent à bon compte des sévices et brutalités commis à l'encontre de la gente féminine, de vrais despotes ! Et Allah qui regarde ailleurs !
Confidences à Allah, est loin de remettre en cause l'existence d'Allah, bien au contraire, il dénonce avec force l'utilisation intéressée et pervertie de la parole divine, en conseillant à tout croyant de s'adresser directement à Dieu, plutôt qu'à ses saints, bien loin de tout reproche !
Ce livre est à mettre en relation avec Les putes voilées n'iront pas au Paradis ! de l'iranienne Chahdortt Djavann, un roman tout aussi tragique, si ce n'est plus, dont vous retrouverez sa critique sur ce même site en août 2016.
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