" Le roman du désert " de Philippe Frey 17/20
Que ce soit Lawrence d'Arabie, Jésus, Mahomet, Schéhérazade, Charles de Foucauld ou Antoine de Saint-Exupéry, tous ont pour point commun : le Désert. Tous y ont vécu, tous y ont été fasciné. Pourtant la vie y est rude et austère ; chacun peut ainsi s'y révéler à lui-même.
Pour bien des raisons différentes, ces personnages ce sont confrontés à la survie dans un espace hostile, ils ont tenté de comprendre les tribus de bédouins qui y vivent, seules aptes à supporter ces conditions de vie extrêmes, comment font-elles ? Tout simplement en ne cherchant jamais à dompter le désert, il faut au contraire s'adapter à lui, faire signe d'humilité, accepter ses colères et son caractére excessif, que ce soit la brulure du soleil de midi, la froidure gélive de ses nuits ou ses folles tempêtes de sable.
Qu'ils soient aventuriers, moines ou prophètes, ils devront humblement se plier à ce mode de vie ; comme la mer, le désert rend modeste, aucun roi, aussi puissant soit-il, ne pourra le détrôner. Il règne sur lui-même et n'a aucunement besoin de l'homme pour l'admirer ou le dompter, il est là, incommansurable, beau et redoutable, c'est tout.
La plume de Philippe Frey, elle aussi se fait humble, elle réussit, sans coup d'éclat, à nous transmettre les sensations liées au désert. De Damas à Tamanrasset, de La Mecque à la Mer morte, en passant le désert du Néfoud à celui de Lut, elle se balade et furète au rythme des vents chauds et de la vie aventureuse des protagonistes qu'elle lie par un cordon magique.
Ce qui m'a profondément plu, en dehors des fragments de biographie, concerne la pudeur ou la simplicité qui gravite autour des personnages, en effet chacun d'eux est observé depuis une échelle humaine, avec ses qualités et ses défauts, pas besoin de divin ou de surnaturel.
A vous de partir vous dépayser, de sentir la morsure vorace du soleil, parmi ces lieux les plus inhospitaliers au monde. Bon voyage.
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