31 mars 2014





        Lors d'une de mes nombreuses et hétéroclites lectures, je suis tombé sur un texte de Yann Moix, l'idée de fond me plût, mais je trouvais le traitement trop succinct, inabouti, alors que le sujet se prêtait à de notoires élargissements.

Ni une ni deux, j'enfourche ma plume, et glisse mes encorbellements sur la structure de base, métamorphosant l'essai de départ en réjouissance généreuse, mais jugez-en :

Je veux dénoncer ici, une futile arnaque qui dure depuis bien trop longtemps, au point que personne ne s'en préoccupe, mon présent pamphlet, se chargera de lui régler son compte !

Ces boîtes de luxe garnies de moult crayons de couleurs, cela vous dit quelque chose ?  Non ?  Alors je lâche le mot magique : Caran d'Ache !!!

Monsieur Caran d'Ache sait très bien que les enfants ne savent pas dessiner, et encore moins colorier !
Même Picasso, a sagement patienté d'être adulte pour dessiner comme un enfant !

Alors Monsieur Caran ou d'Ache.................et puis c'est quoi votre vrai nom, Caran ou d'Ache, même votre nom semble une tromperie, une vile escroquerie !

A moins que Caran ne soit votre prénom, un prénom de substitution pour vous cacher, comme un lâche d'Ache que vous êtes, pauvre tache !

Vous mériteriez que je me fâche, que je sorte ma hache et que j'en hache votre Ache, afin de voir enfin qui se cache derrière ce nom panache !

Mais, je m'écarte ici de mon propos de départ................Ah comme vous êtes malin Monsieur H...............Vous avez l’art d’esquiver avec bravache comme un apache Monsieur d'Ache !!!

Je parlais donc de Picasso, qui n'a su dessiner que très tard, alors que l'on ne vienne pas me raconter d'histoire !

En outre, je suis bien obligé d'insister sur le fait qu’autant de graduations dans les couleurs est une véritable et inexcusable aberration, un bel attrape-couillons !

Commençons juste avec les verts : Vert foncé, vert très foncé, vert missel, vert caca d'oie, vert kaki, vert étang, vert reinette, vert crapaud, vert têtard, vert tige, vert pomme, vert bouteille....bref c'est imbuvable !

Trop de nuances tuent les nuances...........un seul vert suffit pour saccager une belle page immaculée de blanc, surtout entre des mains si gauches !

Même en guise de bleu : Bleu ciel, bleu de Prusse, bleu ecchymose, bleu azur, bleu yeux, bleu sale, bleu coquard, bleu lagune, bleu de travail, bleu turquoise, bleu Klein, bleu à l'âme, que sais-je encore... !

Tout cet arsenal pour gribouiller des crottes, des immondices !!!

Et puis les jaunes : Jaune paille, jaune tournesol, jaune soleil, jaune d’œuf, jaune hisse, jaune sable, jaune poussin,  jaune pisse, jaune citron, jaune pastis,  jaune marguerite, jaune pissenlit, etc...!

Tout cet armement ultra-sophistiqué pour des ersatz de formes bavantes, navrantes, déprimantes, humiliantes pour Monsieur Canson !

De tous ces crayons disposés au cordeau dans une magnifique boîte métallique peinte admirablement de mille couleurs affriolantes, certains, honte pour eux, ne servaient pratiquement jamais !

Ils n'étaient que des êtres refoulés, des crayons de dixième zone, des tocards, des rebuts de la boîte, condamnés à conserver ad vitam aeternam leur virginité.

Je veux parler du rose blafard, du jaune si léger qu'il en devient invisible, du blanc genre diaphane, du gris clair genre blanc bien sali.

Pauvres d'eux, ces laissés pour compte de l'arc-en-ciel, qui égrenaient des jours maussades dans leur maudit étui de ferraille, sans la moindre perspective d'avenir, ni promotion.

De toute évidence, un bleu gris ne deviendra jamais un somptueux bleu d'outremer, et la vraisemblance qu'il soit nécessaire, à l'échelle universelle, de décrire le monde en marron glaise, frise le zéro !

Mais le pire, le plus eunuque de tous était sans nulle doute, le crayon blanc.
Outre ses collègues qui ne manquaient pas l'occasion de lui rappeler qu'il n'était pas une couleur, il eut fallu, pour qu'il puisse jouir de tous les avantages des autres couleurs, qu'un décret gouvernemental vînt contraindre tous les élèves de maternelle à barbouiller sur des feuilles............noires !

Mais le crayon noir me direz-vous, à l'instar du blanc, sa vie devait être bien sombre, vu que lui aussi, n'est pas une couleur !
Que nenni, les autres ne mouftaient pas, car à tout moment, le crayon noir pouvait de son sombre carbone charbonneux recouvrir sans vergogne, toutes les autres couleurs, irrémédiablement !

Mais j'y songe, j'en oublierai presque les rouges : Rouge vif, rouge brique, rouge rougeole, rouge gorge, rouge mer, rouge rougi, rouge colère, rouge sang, rouge rhésus A, rouge bolchevique, rouge feu, rouge Rackham,
rouge Eric, rouge gifle, rouge nez..........et j'en passe !

Ah, mais Monsieur Caran d'Ache, promoteur de l'inutile, je vais t'en mettre moi, de la nuance, du dégradé, du subtil, de l'entre deux, du qui n'existe pas, du qu'on connaît même pas, du que vous venez d'inventer, de l'hirsute, de l'escroquerie, de l'usurpation, du flouement, de l'abus de faiblesse, du grugeage, du bernage, de la duperie, du gros qui tâche, de l'imbuvable, du qui colle au doigt, que sais-je encore............j'en perds mes mots, j'en invente d'autres, et dans mon cas c'est dramatique......................Ah, je ne vous dis pas merci Monsieur Caran d'ache !

Oui oui je le reconnais, je fais le bravache,
Mais que je sache,
Se nommer Caran d'Ache,
Semble un nom cache-cache,
Qui telle une moustache, 
Dissimule un homme gouache, 
Dont tant d'enfants s'amourachent,
Et moi, cela me fâche !

Ah la vache...............il fallait que ce soit dit, et cela fut dit, mal peut-être, mais dit quand même !!!
Bon, cela vaut ne vaut pas tripette, mais cela a au moins le mérite (je vous l'accorde) hautement discutable, d'exister !





Nous voici en l'an de grâce 1743.
Soit en plein coeur du siècle des lumières.


Période où la société pétillait d'idées novatrices afin de faire progresser les connaissances face au mur de la superstition, de l'intolérance et des abus de l'église et de l'état.

Mais rassurez-vous, mon propos sera plus rationnel, quoique !
Attachons-nous aux pas d'un célèbre suisse francophone qui ne manque pas de cordes à son arc, puisqu'il est écrivain, philosophe et musicien.

Je ne vous ferais pas languir plus longtemps : il s'agit de jean-Jacques Rousseau.


En septembre de cette année-là, il débarque dans la plaine du Pô, en pleine Vénétie.


Âgé de 31 ans, il entre pour la première fois de sa vie à Venise, la sérénissime.

Envoyé en poste dans cette resplendissante cité par l'état français afin de servir de secrétaire à l'ambassadeur de France, un certain M. de Montaigu......tiens tiens, un vendéen peut-être !

Bref, Rousseau passa donc ses journées à chiffrer et à déchiffrer des dépêches, pendant les onze mois que dura son séjour.


Mais le soir, après son absorbant travail de décodage, il avait tout le loisir de déambuler plaisamment dans cette Venise élégante et raffinée, tant célébrée par toute l'Europe.


Observant avec enthousiasme l'architecture de la ville, ses légendaires canaux, ses grandes maisons bourgeoises surplombant la lagune, sa célébrissime place Saint-Marc, et son illustre palais des Doges.


A lui les longues ballades crépusculaires, spartiatement installé au fond d'une gondole étroite, le regard capté par les reflets moirés des eaux vénitiennes et l’oreille bercée par le doux chant d'une barcarolle murmuré par l'auguste gondolier.


Un soir, son oreille de mélomane fut attirée par une douce mélodie,

guidant la frêle embarcation vers cette enivrante source sonore, il descendit sur le quai, puis curieux, il entra dans une grande construction appelée : " L'Ospedale della Pietà " (L'hospice de la piété).

Cette vénérable institution fondée en 1346 recueillait des jeunes filles abandonnées par leur famille pour de multiples raisons, elles recevaient une éducation religieuse, mais également musicale.


Chaque dimanche et jour de fêtes, dans les chapelles de ces hospices, des concerts de musique vocale et instrumentale étaient donnés par les jeunes filles de l’institution.


Elles se tenaient dans une galerie supérieure sombre, et surtout tout est là : elles demeuraient cachées de la vue du public d'auditeurs par une grille en fer forgé austère.

On pouvait donc les entendre tout à loisir......... mais point les voir !

Ces jeunes filles pratiquaient également, à différent niveau, le violon, le violoncelle, le clavecin et l'orgue ; un vrai petit orchestre !


Parmi les nombreux compositeurs qui créaient ces partitions pour elles, il faut noter l'illustre nom de Vivaldi, le prêtre roux, qui non seulement les aidait, mais aussi de temps en temps, jouait le chef d'orchestre de ces ensembles féminins.


Mais revenons à notre Rousseau qui fréquenta assidûment cette institution, charmé par ces chants célestes qui lui donnait parfois l'impression de tutoyer Dieu.


Jamais de sa vie, au grand jamais, il n'avait ressenti un tel bonheur à ouïr ces voix suaves et éthérées émanant de ces grâces.


Et, logiquement un jour, un ineffable sentiments de désolation s'empara de lui. En effet pestant contre ces maudites grilles, qui l'empêchaient d'apercevoir le visage merveilleux de ces anges, il voulut braver l'interdiction !


Il formula une demande auprès d'un des administrateurs de la maison, celle-ci fut positivement acceptée.

Le grand jour de la confrontation eut donc lieu rapidement.

Rousseau piaffait d'impatience depuis le matin, quand le soir venu, après une ultime écoute enchanteresse, l’administrateur l’entraîna dans la salle de répétition.

Puis, il laissa entrer une par une les chanteuses, Rousseau fut alors confronté à la surprise de sa vie !

Le responsable fit les présentations : 

" Voici Sophie "..................elle était horrible !
" Voici Cattana "................elle était borgne !
" Voici Angelina "..............elle était chauve !
" Voici Bettina ".................la petite vérole l'avait défigurée !

Presque aucunes d'entre elles n'étaient épargnées par quelque notable défaut.

Rousseau en était totalement abasourdi et dépité !

Durant le dîner qui suivit, il se lança dans quelques pitreries, ce qui détendit l'atmosphère, égayant ainsi les jeunes filles.

L'ambiance fut au final chaleureuse, et la soirée distrayante.

De retour dans sa gondole, Rousseau était pensif :  Décidément, la laideur n'exclut pas l'intelligence et la grâce, et je leur en trouvais beaucoup. Car l'on ne chante pas ainsi sans âme, et la leur est si belle !


Sa façon de les voir changea tellement, que c'est presque en amoureux qu'il retourna souvent entendre ces pauvres filles,

giflées si injustement par la vie !!!



29 mars 2014




Appel aux curieux.



Ô toi, humble quidam qui a tout vu,

Découvre ici, l'insolite et l’imprévu.


Le photographe n'a dans son oeil que positif,
Alors blâmez-en vous tout esprit négatif !

Là où certain n'y verrait que banalité,
L'artiste y cerne déjà de l’originalité.

Tel est son simple dessein premier,
Loin d'une vie parfois trop anémiée.

Extirper d'une image morne, infâme,
Le suc vital, qui parlera à votre âme.

Sortir résolument de ces ornières,
En jetant rageusement nos oeillères.

Comme un révélateur subtil de l’inconscient,  
Parfois érigé en art du détail, de l'insignifiant.

Sans en avoir l'air, innocemment,
Toucher l'homme qui se ment.

Espiègle parfois, mais toujours décalé et habité,
Où résonne au travers de ses clichés, l'humilité.

Élargissons sans amertume nos horizons,
Histoire de ne surtout pas mourir trop cons.

Scrutant en ces temps sombres, un chouïlla d'optimisme,
Au final, comme le grand Bach, il célèbre l'humanisme.

Plaisir qui dans le temps sera ductile,
Slalom jouissif, loin de l'abject futile.

Liberté vraie et entière de Nalo l'artiste ,
Baroque et insolite, tel un surréaliste !



Janvier 2013.



                   


26 mars 2014



           " Les vikings de Novgorod "  de Marina Dédéyan  12/20.


En l'an de grâce 859, depuis l'île scandinave de Götland le chef d'une tribu viking, Rourik, embarque avec ses frères et sa flotte pour Novgorod.

Ses desseins sont clairs ; venir en aide à son ancien ennemi, Gostomysl, et si possible conquérir la cité slave, puis pousser jusqu'à la belle Byzance, où les richesses coule à foison.
Mais l'amour l’arrêtera dans son élan, et de son union avec la fille du prince de Novgorod, naîtra une dynastie que régnera sur la Russie jusqu'à l’avènement des Romanov au XVI ème siècle.

En partant de personnages et d'un contexte historique ayant réellement existé, l'auteur brode allègrement entre ces différents éléments connus, un scénario original.
Car il ne reste pas ou prou de récits écrits sur cette période importante puisqu'elle scelle en 911, la naissance à Kiev sur les bords du Dniepr des prémices de la future grande Russie.

Les vikings, ces mystérieux hommes venus du Nord, avides de richesses et de nouveau territoire à découvrir, mais surtout à piller, nous sont rendus plus accessible sous la plume de Marina Dédéyan.
Mais l'histoire finie par tourner en rond, j'aurai aimé plus d'ambition, plus de folie, de grandiloquence..........tant pis !

A noter que c'est également en 911 que le viking Rollon s'est vu attribué par le roi de France Charles III le Simple, le territoire de la Normandie, s’appropriant du même coup le titre de 1er Duc de Normandie.





          " Cinq jours " de Douglas Kennedy   14/20.


Laura et Richard, deux inconnus au tournant de leur existence.
Deux êtres, chacun muré dans son couple.
Mais cette rencontre ravive un espoir oublié, telle une flamme renaissante.
Mais sommes-nous libres de choisir le bonheur ?

Minutieux décorticage des vies de couples qui s'épuisent, écartelé entre l'acceptation d'un inévitable train-train quotidien ou fuir pour un " autre chose ", bien aléatoire et hasardeux !
Si c'est pour recommencer ailleurs le même modèle, qui à nouveau, sera condamné, torpillé par l'inexorable routine, à quoi bon !

Réflexions également sur nos ambitions de jeunesse, crucifiées sur l'ascétique autel de la réalité.
Cette absence criante de concrétisation qui frustre et stérilise nos joies, mieux vaut en rire !

Où est vraiment le bonheur dans tout cela ?
Les couples sont-ils condamnés à tendre sans fin, vers une hypothétique osmose absolue, sans la moindre certitude ?
Tout ceci n'est que chimère, car peu de gens connaissent la vraie sérénité, l'harmonie parfaite, le saint Graal de l'amour à deux.

Alors sachons relativiser, dédramatisons, faisons la part des choses, prenons du champ, du recul, sinon trop de frustrations gâcheront avec emphase nos humbles existences.
Car inévitablement ce roman agit comme un miroir sur nos vies, et des questions émergent naturellement.


Mais revenons à l'auteur : Ah le filou, le saligaud, le fripon, il sait bien nous manipuler le bougre.............escroc va !

Je m'explique : Nous faire suivre la montée en puissance de cet amour naissant des deux protagonistes, jusqu'à un niveau ultime, sans le moindre petit nuage ou mot de travers, en l'absence de tout regret et sans le moindre remord, Douglas Kennedy ose que dis-je, s'enhardit audacieusement à casser le rêve dans l’œuf.
Quoi !  L'homme aurait pris peur de son impudence, mais on n'y croit pas une seconde !
Toute cette montée en puissance royale, instoppable, magnifique qui s'annihile en quelques instants, non Monsieur Kennedy, vous vous foutez de nous, enfin de moi surtout !

Vous avez voulu nous scotcher par un rebondissement inattendu, je ne me laisserai pas berner par cette hérésie, je proteste et vous en tiendrai rigueur dans ma note ! 
Il ne faut pas m'en raconter de l'imbuvable à moi !



25 mars 2014




La vie aux lettres.


Il n'y a point de fleur plus fragile,
Nul végétal, plus frêle, plus gracile.

Elle revendique timidement sa petitesse,
Où affleure avec sobriété sa noblesse.

Peureuse, elle se protège, se retire se cache, comme aux abois,
Nichée dans l'ombre douce d'une frondaison ou d'un sous-bois.

Elle émerveille nos regards, les beaux jours revenus,
Rassérénant notre fébrilité en guise de bienvenue. 

Disséminée ici ou là par un hasard espiègle, 
Mieux qu'une main humaine aux yeux d'aigle.

Son vertueux langage floral exprime l'innocence, l'humilité,
D'un amour qui doit à jamais rester caché, à peine chuchoté.
                                                                 
Émouvante, qu'elle soit Nozière ou impériale,
Son délicat nom de  " Violette ", se veut royal.


Mai 2013.




Graines d'innocence.


Enfants du monde qui s'élancent,
Gorgés de vie, pleins d'espérance.

Des éclats de lumière si pure,
Ne rêvant que d'appoggiature.

Brillant au soleil de l'innocence,
Fébrile, d'une même apparence.

Errant à la recherche d'un but,
Tels des diamants bruts.

Mais l’égalité n'est qu'un sophisme,
Si loin de toute tempête d'altruisme.

Y a-t-il un sort ou un signe,
Qui apporte joie ou guigne.

Est-ce un doigt qui désigne,
Est-ce un trait qui souligne.

Celle ou celui qui vient et va,
Devenir supernova ou diva.

Celui ou celle qui va,

Renoncer pas à pas.

Puis reculer jusqu'au bord du gouffre,
Où des vents iniques s'engouffrent.

Comment pouvoir vivre quand tout lâche, 
Quand tout se fracasse, quand tout se gâche.

Quand l’ostracisme a sali leur raison,
Leur ambition, leur maison, et leurs saisons.

Vain, ce poing étriqué, brandi au ciel,
Seule arme pacifique du petit rebelle.

Condamné, telle une forêt de jeunes chênes en feu,
Irrémédiablement immolé sur l'autel de quel dieu ?

Comment accepter ce muret blanc de liberté, 
Lézardé par l'obscurantisme d'un monde sans pitié.

Petite victime d'insultes, de violence qu'on ignore, 
De persécutions, de salissures ou bien pire encore !

Ou petite proie de maladies dîtes incurables,
Inoffensif être, déjà condamné par quel diable ?

Et ces enfants soldats, enfants parias,
Sous le joug d'une société de mafia. 

Trop de Gilles de Rais en ce bas monde qui désole, 
Assassinant l'élan de nos jeunes herbes folles !

Je ressens tout ça, tout ce froid,

Comme une impossibilité d'être droit.

Sur ces sacrifiés de la vie,
Il pleut des larmes de pluie.

Qu'un autre continue,
Moi je ne peux plus !



Décembre 2013
( Dédié à la mémoire de Marion Fraisse 13 ans, et d'Adélaïde 
15 mois, victimes de l’abject.) 




L'hiver du monde.


Ô toi, pertinente lumière des esprits, hâle ma pensée,
Que de ta sagesse inouïe, mon âme soit ensemencée.

Loin de ce murmure nauséabond et inassouvi,
Qui s’immisce perfidement dans nos petites vies.

Partout, miasmes d'une xénophobie délétère,
Scandant opinions toxiques, où la haine vocifère.

Vague brune aux relents putrides,
Niant refuge aux pauvres apatrides.

Retour d'une idéologie de fureur,
Qui ne peut rimer qu'avec horreur.

Sacrifiant toute empathie à nos frères de couleurs,
Sur l'autel d'une ignoble " pure race " de malheur.

L'humanité ne sera-t-elle donc jamais camarade,
Définitivement débarrassée de ces voix nasillardes ?

Niant l'interracialité, mais louant une blanche consanguinité,
A bien des lieues, du balbutiement de la moindre solidarité.

Qui connait encore le nom d'Anne Franck, peu de monde ?
Cette gracile mais courageuse victime de l'immonde.

Qu'elle soit pour toujours en somme,
La martyre de la bestialité de l'homme.

En ces temps de jours sombres et atrophiés,
Qui sait encore conjuguer le verbe "AIMER" ?

A l'heure d'un paroxystique égoïsme généralisé,
Qui fait simplement oeuvre de fraternité ?

Il n'est que trop patent qu'une nazi-nostalgie,
Rôde entre les lignes pour en faire l'apologie.

Enlisant d’innombrables simple d'esprit,
Dans des clichés malsains à bon prix.

Quand pourrons-nous affirmer, qu'ici et ailleurs culmine l'altruisme,
Mettant un véritable point final, à cette tare nommée " RACISME " ?


     Février 2014.