3 mars 2025

 Petit aperçu du jardin d'hiver

Partie 1



Mon Bouddha au jardin se souviendra longtemps de la pluie et du gel hivernal, il en porte des traces indélébiles. Comme le vieux jardinier que je suis, le temps est assassin et n'épargne personne. Ce Bouddha-ci, est un autre moi-même.



Le cotonaester, tout resplendissant avec ses baies rouges, bien utile pour la nourriture des oiseaux l'hiver.



Le même, mais en gros plant. Toutes ces baies en grappe ont l'air bien appétissantes... non ?



Mon Camélia rampant, avec sa floraison toute en nuance de roses.



Mon second Camélia, celui-ci arbuste, avec un rose beaucoup plus affirmé, s'impose parmi un camaïeu de vert.



Voici mes dernières pousses de mâche avant leur montée en graines. Avec mes semis étalés dans le temps, j'ai réussi à en manger tout l'hiver.



Fidèles de chaque fin d'hiver, les jonquilles annoncent le retour prochain du printemps.



Dans la serre, mes toutes premières salades, de la variété Gotte Jaune d'Or, s'épanouissent doucement avant leur implantation en pleine terre.



On se quitte avec cette splendide gerbe de crocus. Rien de mieux pour redonner des couleurs à cette fin d'hiver.

A bientôt.

2 mars 2025


 

" Les guerriers de l'hiver "   de Olivier Norek   19/20

      Débutée le 30 novembre 1939 et terminée le 12 mars 1940, la guerre opposant L'URSS à la Finlande nous est racontée avec une grande précision en n'omettant surtout pas les intérêts géo-politiques avant, pendant et au sortir du conflit.

      J'avais connaissance depuis ma jeunesse de cette guerre opposant David contre Goliath, seulement j'en étais resté au résumé froidement objectif, toutefois, sous la plume précise d'Olivier Norek, ce conflit prend taille humaine et un sentiment profond d'empathie nous habite du début à la fin, d'autant que l'auteur n'invente rien, tout est vrai, il s'est juste contenté de légèrement romancer l'ensemble pour lui donner plus de corps.

      Indépendante depuis seulement 1917, la Finlande était à l'époque le pays le plus pacifique du monde, toutefois, les velléités d'expansion du troisième Reich, ont poussées Staline à prendre de force la région finlandaise, septentrionale de Léningrad. Son but était d'empêcher les armées nazies de emparer de la ville de Lénine. Naturellement, sans se préoccuper le moins du monde de l'avis des finlandais. En trois mois et demi de combat l'armée rouge perdit environ 400 000 hommes, côté finlandais les pertes furent de 22 830 hommes. Cette différence abyssale s'explique par la résistance incroyable de ce petit pays face à une armée rouge mal préparée et dont les purges staliniennes avaient décimé les officiers. Par la suite, vu la faiblesse de l'armée russe, cela encouragea Hitler à envahir l'URSS avec l'opération Barbarossa, déclenchée le 22 juin 1941.

      La force intrinsèque de récit est de nous raconter le parcours de certains protagonistes, dont la naissance d'un héros nordique : Simo Häyhä, un sniper hors norme, baptisé par les russes : la mort blanche, une véritable légende.

      Alternant les narrations entre les belligérants, les gradés, les hommes du rang et les femmes de l'ombre, Olivier Norek soulève également la transformation psychique du soldat inexpérimenté devant tuer son premier homme. Puis, inconsciemment une effroyable routine se met en place pour convertir un homme affable en un redoutable assassin. 

      Ce conflit passé n'est pas sans tirer d'innombrables parallèles avec la guerre actuelle en Ukraine. Toujours le même agresseur avide de territoires ne tenant absoluement aucun compte de la vie humaine, sacrifiée sur l'autel de l'ambition personnel. 

      Tout en respectant avec brio la réalité historique, ce roman se vit à hauteur d'hommes et de quelques femmes, lui conférant une humanité insoupçonnée. Un livre universel contre la bêtise toute puissance, celle qui dirige le monde depuis toujours, et pour combien de temps encore ?