Cette année là, les terribles morsures de l'hiver apparurent le 3 décembre, apportées par un impitoyable vent d'Est. Le froid glacial n'arriva pas seul, des centaines de milliers d'oiseaux apparurent dans le ciel... du le monde entier.
N'allons pas plus loin pour nos plus jeunes lecteurs, heureux ignorants de cette nouvelle tout comme l'effrayante version cinématographique qu'en tira, en 1963, le maître de l'angoisse et du suspens : Alfred Hitchcock.
Cette histoire est de loin la plus forte de ce recueil de nouvelles que publia en 1952 Daphné du Maurier. Il émerge de ce récit une force narratrice impressionnante et lapidaire. En quelques pages, dignes des plus grands, grâce à une rare et vertueuse économie de moyens, elle évoque la redoutable puissance de la nature, celle qui peut se mettre en branle quand l'Homme se prend pour un démiurge. Abolissant les fioritures, trop souvent ornementales, l'auteure épure pour en conserver la structure mère, laissant notre fertile imagination combler les vides. Des vides effroyables, qui sous la plume chirurgicale de Daphné du Maurier, deviennent apocalyptiques. C'est simple, par sa noirceur et son style, cette nouvelle est un vrai chef-d'oeuvre. En comparaison, le film qui en fut tiré en semble un peu terne, même si la patte du metteur en scène est indéniable, il lui manque tant de choses, notamment la notion de fin d'un monde et celle de l'intelligence de la nature.
Dans les autres nouvelles, l'horreur est plus insidieuse, plus subliminale, elle effleure le fantastique en restant dans le quotidien, comme dans Le pommier, Encore un baiser, Mobile inconnu ou encore Le petit photographe. Quant à la nouvelle intitulée Le vieux, trop faiblarde pour mériter sa place dans le recueil, ainsi que Une seconde d'éternité, un récit trop téléphoné, d'une lourdeur si pesante qu'elle semble durer une éternité.
Néanmoins, rien que la lecture de la nouvelle Les oiseaux rachète l'ensemble de royale et glaçante manière !
N'allons pas plus loin pour nos plus jeunes lecteurs, heureux ignorants de cette nouvelle tout comme l'effrayante version cinématographique qu'en tira, en 1963, le maître de l'angoisse et du suspens : Alfred Hitchcock.
Cette histoire est de loin la plus forte de ce recueil de nouvelles que publia en 1952 Daphné du Maurier. Il émerge de ce récit une force narratrice impressionnante et lapidaire. En quelques pages, dignes des plus grands, grâce à une rare et vertueuse économie de moyens, elle évoque la redoutable puissance de la nature, celle qui peut se mettre en branle quand l'Homme se prend pour un démiurge. Abolissant les fioritures, trop souvent ornementales, l'auteure épure pour en conserver la structure mère, laissant notre fertile imagination combler les vides. Des vides effroyables, qui sous la plume chirurgicale de Daphné du Maurier, deviennent apocalyptiques. C'est simple, par sa noirceur et son style, cette nouvelle est un vrai chef-d'oeuvre. En comparaison, le film qui en fut tiré en semble un peu terne, même si la patte du metteur en scène est indéniable, il lui manque tant de choses, notamment la notion de fin d'un monde et celle de l'intelligence de la nature.
Dans les autres nouvelles, l'horreur est plus insidieuse, plus subliminale, elle effleure le fantastique en restant dans le quotidien, comme dans Le pommier, Encore un baiser, Mobile inconnu ou encore Le petit photographe. Quant à la nouvelle intitulée Le vieux, trop faiblarde pour mériter sa place dans le recueil, ainsi que Une seconde d'éternité, un récit trop téléphoné, d'une lourdeur si pesante qu'elle semble durer une éternité.
Néanmoins, rien que la lecture de la nouvelle Les oiseaux rachète l'ensemble de royale et glaçante manière !
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