" L'homme à l'envers " de Fred Vargas 16/20
Dans la parc du Mercantour des brebis meurent égorgées, près du village de Saint-Victor. Sans doute victimes innocentes des loups revenus s'approprier la région, d'autant qu'ils sont protégés par l'état et qu'ils en profitent et en abusent en toute liberté, me direz-vous. Certes, mais les mâchoires de la bête semble démesurée. Un loup de grande taille en serait-il en cause ? Ou après tout, peut-être s'agit-il d'un terrible loup garou ? Allez savoir bonnes gens, les légendes ancestrales ont la vie dure ! L’inquiétude puis l'angoisse s'installent rapidement dans les vallées avoisinantes, d'autant qu'une vieille bergère, grande gueule au grand coeur, vient d'être retrouvée déchiquetée à son tour. S'il s'en prend à l'homme, la bête est vraiment redoutable ! Une battue est menée, puis plusieurs, mais rien n'y fait, la supposée bête du diable reste introuvable.
Camille, une ancienne amie du commissaire Adamsberg s'étant sédentarisée dans la région avec Lawrence, un copain canadien spécialiste des grizzlis et passionné de loups, fait finalement appelle à lui, après avoir mené ses propres recherches et être restée dans l'expectative.
Impossible de vivre sa vie de lecteur addict sans qu'un jour ou l'autre un premier Fred Vargas vous tombe dans les mains. Le hasard a voulu pour moi que ce soit celui-ci. Est-ce un bon début ?
Camille, une ancienne amie du commissaire Adamsberg s'étant sédentarisée dans la région avec Lawrence, un copain canadien spécialiste des grizzlis et passionné de loups, fait finalement appelle à lui, après avoir mené ses propres recherches et être restée dans l'expectative.
Impossible de vivre sa vie de lecteur addict sans qu'un jour ou l'autre un premier Fred Vargas vous tombe dans les mains. Le hasard a voulu pour moi que ce soit celui-ci. Est-ce un bon début ?
Quoiqu'il en soit, je viens de découvrir enfin cet atypique commissaire Adamsberg à l'humeur équanime, qui ne s'inquiète jamais de quoi que ce soit. Tout semble passer sur lui, sans que l'homme s'en offusque. Un patient et un contemplateur qui aime réfléchir dans le brouhaha d'un pub irlandais et parisien. Même si sa présence dans ce livre se fait un peu attendre (comme tout grand homme). Son arrivée, bien que débonnaire et séraphique, remet du grain dans la machine et accroît notre plaisir de lecture.
Avec ce roman Fred Vargas remet au goût du jour le mythe indémodable du loup garou ou de la lycanthropie. Certainement avec l'envie sous-jacente de faire frisonner son lectorat. Malheureusement, avec moi cela n'a pas marché, néanmoins ce n'est pas grave, l'intérêt de ce livre est très largement ailleurs. Notamment dans les portraits pour le moins originaux et baroques sinon totalement barrés qu'elle construit avec une vraie délectation, cela se sent, cela se devine. Et c'est tant mieux, d'autant que l'on a l'embarras du choix, avec entre autre " Le veilleux " celui qui est en charge de surveiller les troupeaux, capable de passer la nuit à veiller sans lassitude sur tout ce qui peut-être veillé ! Il y a Lawrence, l'ami de Camille, qui parle avec une économie presque écologique de mots, et qui trouve que tout pue, même les gendarmes, alors que dire des élevage de brebis où règne une épouvantable odeur de suint ! N'oublions pas Suzanne, une éleveuse qui injurie à tour de bras, considérant tous les habitants de Saint-Victor comme de foutus connards ! Sans oublier son fils adoptif, Soliman Melchior Diawara, qui ne lit qu'un seul livre : le dictionnaire ! Une brochette de personnages inoubliables !
Et puis il y a ces merveilleux dialogues improbables venus d'on ne sait où, peut-être ont-ils une parenté avec les célèbres " Brèves de comptoir " de Jean-marie Gourio, en tout cas ils font sourire et déconcertent de par leur improbabilité. Un régal !
L'écriture a priori simple, le burlesque des protagonistes et le côté loufoque des situations, m'ont fait tirer des parallèles limpides avec l'écrivain finlandais : Arto Paasilinna, maître dans le domaine de l'extravagant. Puis la capacité à surprendre son lectorat par une révélation finale saisissante, m'ont aussitôt fait songer à l'efficacité de Michel Bussi, reconnu pour ses intrigues diaboliques.
Pour conclure, ce roman se lit d'une traite, amuse intelligemment, distrait plaisamment, et surprend astucieusement, quoi demander de plus à un polar à part de faire peur ?
Avec ce roman Fred Vargas remet au goût du jour le mythe indémodable du loup garou ou de la lycanthropie. Certainement avec l'envie sous-jacente de faire frisonner son lectorat. Malheureusement, avec moi cela n'a pas marché, néanmoins ce n'est pas grave, l'intérêt de ce livre est très largement ailleurs. Notamment dans les portraits pour le moins originaux et baroques sinon totalement barrés qu'elle construit avec une vraie délectation, cela se sent, cela se devine. Et c'est tant mieux, d'autant que l'on a l'embarras du choix, avec entre autre " Le veilleux " celui qui est en charge de surveiller les troupeaux, capable de passer la nuit à veiller sans lassitude sur tout ce qui peut-être veillé ! Il y a Lawrence, l'ami de Camille, qui parle avec une économie presque écologique de mots, et qui trouve que tout pue, même les gendarmes, alors que dire des élevage de brebis où règne une épouvantable odeur de suint ! N'oublions pas Suzanne, une éleveuse qui injurie à tour de bras, considérant tous les habitants de Saint-Victor comme de foutus connards ! Sans oublier son fils adoptif, Soliman Melchior Diawara, qui ne lit qu'un seul livre : le dictionnaire ! Une brochette de personnages inoubliables !
Et puis il y a ces merveilleux dialogues improbables venus d'on ne sait où, peut-être ont-ils une parenté avec les célèbres " Brèves de comptoir " de Jean-marie Gourio, en tout cas ils font sourire et déconcertent de par leur improbabilité. Un régal !
L'écriture a priori simple, le burlesque des protagonistes et le côté loufoque des situations, m'ont fait tirer des parallèles limpides avec l'écrivain finlandais : Arto Paasilinna, maître dans le domaine de l'extravagant. Puis la capacité à surprendre son lectorat par une révélation finale saisissante, m'ont aussitôt fait songer à l'efficacité de Michel Bussi, reconnu pour ses intrigues diaboliques.
Pour conclure, ce roman se lit d'une traite, amuse intelligemment, distrait plaisamment, et surprend astucieusement, quoi demander de plus à un polar à part de faire peur ?
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